La RD 7 à Suresnes et Saint-Cloud

Pour le confort et la sécurité des piétons, cyclistes et automobilistes, et un meilleur partage de la voie, le département des Hauts-de-Seine entame la requalification de la RD7 dans sa partie comprise entre le pont de Suresnes et le Domaine national de Saint-Cloud.

Le projet et ses objectifs

La requalification des 3,3 km de voie départementale s’inscrit dans la volonté du Département de favoriser le partage de sa voirie entre les modes déplacements qu'ils soient piétons, cyclosites et automobiles ; et de les sécuriser. Au travers d’aménagements paysagers soignés, une attention particulière sera par ailleurs portée aux dégagements de vues sur la Seine et à la valorisation du patrimoine local et historique.

Repères

Les objectifs

  • Améliorer le partage de l’espace public : installation d’une nouvelle signalisation (feux tricolores) sur les carrefours et d’un mobilier urbain adapté pour une meilleure lisibilité des différents cheminements, création d’une piste cyclable bidirectionnelle séparée des autres circulations,  nouveaux aménagements paysagers pour mieux intégrer le réseau routier à son environnement proche.
  • Rendre les déplacements plus sûrs : les traversées piétonnes seront sécurisées via la réalisation d’îlots centraux d’une largeur minimale de 2m, le réaménagement des carrefours et une nouvelle signalisation. L’accessibilité aux personnes à mobilité réduite sera assurée par des aménagements adaptés. L’harmonisation de la chaussée à 2x2 voies prévue entre les ponts de Suresnes et de Saint-Cloud permettra d’apaiser et de fluidifier la circulation des véhicules.
  • Intégrer les circulations douces : de larges trottoirs dédiés aux piétons ainsi qu’une piste cyclable bidirectionnelle seront aménagés et dimensionnés pour garantir la continuité et le confort des cheminements. Sur le parvis du parc de Saint-Cloud, les aménagements seront repensés pour revaloriser l’accès au centre historique de la ville et permettre aux usagers de s’approprier des espaces plus agréables.
  • Développer des aménagements paysagers de qualité de part et d’autre de la voie :  implantation d’arbres d’alignement (ormes, essences naturelles, etc.) et d’espaces verts soignés (massifs, plantations basses, etc.)
  • Rendre la Seine aux Altoséquanais : les berges de Seine seront revalorisées avec la création d’une promenade paysagère continue et accessible aux piétons. L’élargissement du trottoir et les aménagements paysagers respectueux du patrimoine végétal, leur permettront de profiter de vues dégagées sur le fleuve et le bois de Boulogne. Ces aménagements assureront en outre l’ouverture de la ville sur la Seine.
  • Préserver l’environnement : les aménagements paysagers et matériaux utilisés visent à préserver l’environnement. Les revêtements spécifiques limiteront les impacts visuels (murs avec revêtement minéral) et favoriseront la diminution des impacts sonores (murs anti-bruit). La réutilisation sur place des terres et l’infiltration des eaux pluviales seront privilégiées.
  • Mettre en valeur le patrimoine : les revêtements spécifiques, le traitement végétal, la requalification de voies au profit des mobilités douces, ainsi que la mise en lumière des points d’intérêt permettront de valoriser le patrimoine local : le Domaine national de Saint-Cloud, le futur musée du Grand Siècle, l’entrée de la ville de Saint-Cloud, la passerelle de l’aqueduc de l’Avre, ainsi que les entreprises historiques en aéronautique.

Un boulevard qui intègre les mobilités douces

Ces travaux répondent à l’engagement du département des Hauts-de-Seine d’adapter sa voirie aux nouveaux modes de déplacements. Dans chaque projet de requalification des routes dont elle a la gestion, la collectivité veille à la sécurisation des cheminements piétons et crée des pistes cyclables protégées. Le tout dans un environnement plus vert. Ici, la largeur des pistes cyclables sera comprise entre 2,5 et 3 mètres.

Le projet en vidéo


Les riverains et usagers consultés

Tous les acteurs concernés par le projet (habitants, associations, acteurs économiques...) ont pu donner leur avis grâce à deux procédures successives.

  1. La concertation préalable (fin 2017) a pour objectif d'informer et de recueillir, sur la base des études préalables, leurs avis et observations sur les grandes orientations du projet. Consultez le bilan de la concertation
  2. L'enquête publique s’est tenue du 8 avril et le 12 mai 2021. Elle portait sur les travaux d’aménagement et sur l’enquête parcellaire, c’est-à-dire les emprises du projet. Le rapport du commissaire enquêteur a été rendu en juillet 2021. Consultez le rapport du commissaire enquêteur.
  3. L'arrêté d'utilité publique a été rendu par le Préfet des Hauts-de-Seine le 3 mars 2022. À consulter, ainsi que les annexes, dans la bibilothèque de documents.

La FAQ du projet

Non.

La conception du projet s’attache à développer des aménagements végétalisés et paysagers qualitatifs en harmonie avec l’environnement urbain pour améliorer le cadre de vie et valoriser le patrimoine local. Pour ce faire le Département est accompagné d’un cabinet d’architectes et de paysagistes renommé. 
Le département s’engage à replanter chaque arbre abattu et le maximun possible le long de la RD7. Une importante strate arbustive et herbacée sera plantée en pied d’arbres. 
Enfin, le projet s’attache également à renaturer la berge partout où cela est possible. 

Le projet n’est en rien une autoroute.

Il vise à :

  • Améliorer les mobilités en sécurisant les circulations, en intégrant les circulations actives et en améliorant la fluidité du trafic
  • Ouvrir la ville sur la Seine en créant une promenade paysagère et en aménageant les berges
  • Mettre en valeur le patrimoine en redessinant l’espace public, en améliorant la signalétique et en créant des aménagements paysagers

Les voies peu larges et la présence de feux entraineront des vitesses très limitées. Le projet offre des espaces confortables pour les circulations actives. 
De plus, ce projet permet de sécuriser les traversées piétonnes, qui contribueront à apaiser l’allure des véhicules, et de créer des voies de circulation actives quasi inexistantes aujourd’hui.
Cet aménagement est conçu dans le cadre de l’intérêt général, au bénéfice d’un meilleur partage de l’espace public des déplacements de l’ensemble de tous les Alto-Séquanais.

Cette affirmation est fausse.

Le projet oriente sur la RD7 la circulation de transit et implique un désengorgement de la voirie locale (rue du 18 juin, boulevard Senard et avenue Bernard Palissy), en captant le trafic qui se reporte aujourd’hui sur cette voirie, non conçue à cet effet et générant nombre de nuisances pour les habitants.

En outre le projet aura pour conséquence une diminution des taux de congestion ainsi qu’une amélioration des temps de parcours.

Les évolutions réglementaires attendues en matière de pollution des véhicules à l’intérieur de la ZFE et le développement des mobilités douces laissent à penser que la situation à terme sera meilleure que celle observée actuellement du point de vue de la pollution atmosphérique.

Non.

Le voisinage de la RD7 est déjà aujourd’hui dans une situation de nuisance liée au bruit routier.
Le projet intègrera des mesures compensatoires pour éviter l’augmentation des nuisances : isolations des façades par changement des fenêtres de certains bâtiments. 

Par ailleurs, le projet s’attachera à mettre en œuvre des matériaux adaptés, par exemple un enrobé phonique de dernière génération.

Non.

La diminution du nombre de places de stationnement matérialisées est de 65 places sur 373 places.
Elle sera compensée par la participation du Département au projet de construction d’un parking souterrain de 190 places sous le stade Tacconi. 

Non.

Le patrimoine arboré actuel compte environ 700 arbres dont 470 dits d’alignement (côté ville ou côté Seine) et 230 sur les talus des berges. Le projet issu des études préliminaires et présenté en enquête publique comprend la suppression de 436 d’entre eux pour la très grande majorité des arbres d’alignement.
Chaque arbre abattu sera replanté et le plus possible le long de la RD7.
Le Département s’est récemment adjoint les services d’une équipe de maitrise d’œuvre composée notamment d’un bureau d’étude en paysage, afin d’améliorer significativement le bilan des coupes, tout en conservant les objectifs du projet. 

Non.

L’étude réalisée par la société FONDASOL en 2018, qui a consisté en l’inspection des 3 km de bords de quai concernés par le projet indique que les berges sont aujourd’hui entièrement artificialisées. 
Le projet permet sur plusieurs sections de renaturer les berges. 

Non.

La piste cyclable créée sera bien séparée et éloignée des voies de circulation automobile afin d’éviter les risques d’accident entre cyclistes et véhicules motorisés. 
Un contraste visuel (entre revêtement de la piste cyclable et revêtement du trottoir) garantira une meilleure lisibilité de l'aménagement pour tous. 
Ces éléments seront bien sûr complétés par les signalisations horizontales et verticales ad hoc. La conception de la piste cyclable intégrera les meilleures recommandations du CEREMA. 
Le choix de positionnement de la piste cyclable coté bâti repose sur la volonté de mailler cette piste avec la ville (accès aux immeubles, équipements, gares, commerces). L’implantation de la piste côté Seine nécessiterait des traversées de la RD pour les rejoindre. De plus, un tel positionnement dans un espace davantage dédiée à la promenade pourrait générer des conflits entre les « vélos flâneurs » et les « vélos transits ».  Néanmoins, si elle est souhaitée par les partenaires du projet, cette solution pourra être envisagée dans les études de maitrise d’œuvre ultérieures.

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