Un budget marqué par une double ambition : solidarité et attractivité

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Les élus ont voté vendredi 2 avril un budget primitif 2021 marqué par le contexte sanitaire.CD92/JULIA BRECHLER
Dans un contexte toujours marqué par la crise sanitaire, le Département poursuit sa politique d’investissement tout en augmentant les moyens alloués aux politiques de solidarités.

L’année 2021 ne ressemblera à aucune autre sur le plan budgétaire puisqu'il s’agit du premier budget complet qui prend en compte les conséquences de la crise de la Covid-19. En 2020, les dépenses liées au contexte sanitaire ont bondi de 100 M€, ce qui a poussé le Département à puiser dans ses réserves budgétaires.

Avec son budget primitif 2021 voté ce vendredi 2 avril, le Département s’affirme comme une collectivité au service des publics fragilisés avec une double ambition : la solidarité et l’attractivité. La part consacrée au secteur social atteint en effet un niveau inédit de 909 M€, en hausse de 39 M€ par rapport à 2020 sans les dépenses liées au RSA et les plus de 11 M€ encore prévus cette année pour faire face aux dépenses liées à la crise sanitaire. Toujours pour remplir son rôle « d’amortisseur social », le Département soutient les commerçants et petites entreprises du territoire avec une rallonge de 10 M€ pour compenser la perte de leur chiffre d’affaires, ce qui porte l’enveloppe globale à plus de 30 M€ depuis un an. Il a également adhéré à l'association d'Aide Psychologique aux entrepreneurs en souffrance aigüe à l'échelle du territoire (APESA 92) qui garantit un accompagnement psychologique des entrepreneurs alto-séquanais. L’année 2021 marquera aussi le lancement de projets innovants comme le foyer dédié aux troubles autistiques, les deux groupements d’intérêt public dédiés à l’insertion et à l’autonomie et l’Institut du psychotraumatisme de l’enfant porté avec le centre hospitalier de Versailles.

Investissement élevé

Tous les autres domaines de l’action départementale prennent en compte cette exigence de solidarité, « lorsque celle-ci permet de maintenir le lien social, de garantir l’égalité des chances, de favoriser la réussite et l’épanouissement de chacun, ou d’assurer, plus largement, la cohésion territoriale », précise Georges Siffredi, président du Département. C’est pourquoi la collectivité maintient un niveau d’investissement élevé avec 581 M€ pour 2021 (contre 401 l’an dernier) pour l’attractivité du territoire. Un effort qui répondra aux besoins de mobilité des habitants avec notamment 156 M€ pour les transports avec l’aménagement des lignes de tramways T10 entre Antony et Clamart et T1 à Colombes et près de 70 M€ pour la voirie et l’aménagement de nouvelles pistes cyclables. Près de 82 M€ sont prévus pour des opérations de construction ou de réhabilitation de collèges.

Afin de rendre la culture accessible à tous les publics, 25 M€ sont consacrés à des opérations majeures comme la construction du musée Albert-Kahn, de la Cité des métiers d’art et du design à Sèvres et du futur Musée du Grand Siècle à Saint-Cloud. Côté sport, le Département investira 20 M€ dans les infrastructures sportives (équipement aquatique de la Grenouillère, stade Yves-du-Manoir…). Enfin 25,5 M€ sont consacrés à l’action départementale en matière de parcs, jardins et paysages. Les élus ont d’ailleurs voté la stratégie départementale des espaces de nature pour cinq ans, qui vise à mettre chaque habitant à moins de quinze minutes à pied d’un espace vert. « L’ensemble de ces mesures ne bride pas pour autant notre capacité à mobiliser des moyens particulièrement ambitieux pour l’attractivité, source indispensable de croissance et d’emplois, dont nous avons d’autant plus besoin dans cette période d’incertitudes et de difficultés », poursuit Georges Siffredi.

Une aide pour les quartiers

Enfin le Département lance cette année le dispositif « Quartier d’avenir – Hauts-de-Seine » afin de financer des projets destinés à améliorer la qualité de vie des Alto-Séquanais. Près de 150 M€ seront alloués – dont 15 en 2021 - à des quartiers qui rencontrent des difficultés importantes telles qu’un habitat dégradé et un déficit d’offre commerciale et de services. Ceux-ci peuvent se confondre avec ceux de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), se situer juste à leur lisière ou être dans d’autres zones en difficulté.