En 2021, toujours plus de solidarités

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En 2021, les dépenses de solidarités devraient franchir le cap des 900 millions d’euros, soit 67 M€ de plus par rapport à 2020.CD92/WILLY LABRE
L’assemblée départementale a débattu le 12 février des grandes lignes de son budget pour 2021, une année qui sera encore fortement impactée par la crise sanitaire et sociale.

Avec des dépenses sociales en hausse et des recettes fragilisées, les finances des Départements sont mises à rude épreuve par la crise sanitaire et sociale. Un effet ciseau renforcé par une baisse des dotations de l’État et l’entrée en vigueur du transfert aux communes de la part départementale de la taxe foncière sur les propriétés bâties. « C’est une petite révolution. C’est la première fois depuis la création des Départements qu’on va perdre toute autonomie fiscale, estime Pierre-Christophe Baguet, rapporteur du budget. À la place nous aurons une dotation qui fondra au fil du temps. » La qualité de sa conduite financière et de sa gestion de la dette - qualifiée de « prudente et efficace » par Standard & Poor’s - qui a lui permis d’accorder plus de 120 millions d’euros d’aides exceptionnelles l’an dernier, donne les moyens au Département de poursuivre son action « sans recours à l’emprunt ». Dans leurs orientations pour 2021, les élus prévoient ainsi pas moins 1,9 Md€ en fonctionnement et plus de 530 M€ millions en investissement pour la relance.

Solidarités renforcées

« Cette crise s’avère être une course de longue haleine et 2021 sera sans doute plus difficile encore que 2020 », a averti Georges Siffredi. En 2021, les dépenses de solidarités du Département, dont c’est la mission principale, devraient franchir le cap des 900 millions d’euros, soit 67 M€ de plus par rapport à 2020. Près de 200 M€ sont prévus pour le seul revenu de solidarité active (RSA), un nouveau record. Alors que 2021 verra l'entrée en fonction d’une nouvelle agence interdépartementale pour l’autonomie, au service de « solutions innovantes afin de favoriser le maintien à domicile », un tiers de cette enveloppe d’action sociale sera dédiée aux personnes âgées (149 M€) et handicapées (174  M€). Également chef de file en matière de protection de l’enfance, à laquelle il consacrera pas moins de 168 M€, le Département va créer une « cellule projet action », constitué d’experts et d’acteurs de terrain. Objectif : donner d'ici à la fin de l’année des orientations concrètes pour la mise en œuvre dès 2022 de solutions innovantes dans ce domaine.

Quartiers d'avenir

Dans la population, la crise sanitaire a fait aussi apparaître de nouvelles urgences sociales et économiques, notamment les dépenses liées au logement. Les aides accordées au titre du Fonds de solidarité logement, sont, par exemple, en augmentation au quatrième trimestre 2020 de près de 80 % par rapport à la même période l'année précédente. Ces prochaines années est prévue une enveloppe de 150 M€ pour la rénovation urbaine dans le cadre du dispositif départemental "Quartiers d'avenir", complémentaire du nouveau programme national de renouvellement urbain.

 

Soutenir la jeunesse

« Au-delà même de l’urgence sanitaire, le Département entend jouer un rôle majeur pour soutenir la jeunesse et l’accompagner vers une vie d’adulte épanouie, socialement et professionnellement. Il nous revient de permettre à ces jeunes d’exprimer leurs talents et de dépasser leurs fragilités », a souligné aussi Georges Siffredi qui prévoit de présenter dans les prochains mois un « plan jeunes » couvrant, avec une soixantaine d’actions, les champs de l’insertion, de l’accès au droit et à la santé, de la lutte contre le décrochage scolaire, ou encore du sport et de la culture.

Territoire durable

Enfin le développement durable sera également au cœur de la politique départementale, grâce à l’accroissement de l’offre de transports (153 M€), à la préservation des espaces naturels (24 M€ prévus en investissement), aux contrats de performance énergétiques dans les collèges (22, 5 M€) mais aussi à la valorisation de l’exemplarité des communes en matière de développement durable, par le biais des contrats de développement financés par le Département, qui contribueront au maintien d’un haut niveau d’investissement (38 M€) sur le territoire. « Il s’agit d’intégrer cette question du développement durable à l’ensemble de nos missions, et de prendre en compte ce sujet complexe dans chacun de ses aspects : environnemental, mais aussi social, humain, économique », a souligné Georges Siffredi. Ces orientations doivent être confirmées par les conseillers départementaux le 2 avril avec le vote du budget 2021. Il sera diffusé en direct sur www.hauts-de-seine.fr