Camille Bedin, conseillère départementale déléguée à l’égalité femmes-hommes a introduit les enjeux de cette journée. Son intervention a rappelé l’importance d’une approche coordonnée pour lutter contre les violences faites aux femmes et protéger les enfants victimes de ces violences.
Le contrôle coercitif au cœur des débats
Le Dr Andreea Gruev-Vintila - maîtresse de conférences HDR en psychologie sociale à l’Université Paris Nanterre, membre du HCE, experte internationale sur la violence domestique et pionnière dans l'introduction du concept de contrôle coercitif en France - a livré une conférence percutante sur le thème « Le contrôle coercitif au cœur des violences conjugales : impacts et co-victimisation des enfants ». Son analyse a mis en lumière les mécanismes psychologiques à l’œuvre dans les relations violentes, ainsi que les conséquences dramatiques pour les enfants.
Des tables rondes pour des solutions concrètes
La matinée s’est poursuivie avec une première table ronde centrée sur « la meilleure protection des enfants co-victimes de violences au sein du couple ». Plusieurs experts ont partagé leurs expériences :
- Anne Ourgaud, cheffe de service de la CRIP des Hauts-de-Seine, a souligné la nécessité de « mieux caractériser le danger pour mieux protéger l’enfant ».
- Cyril Quélard, substitut du procureur de la République au Pôle Mineurs-Famille du tribunal judiciaire de Nanterre, a détaillé « le rôle du parquet en matière de protection de l’enfance ».
- David Raimondi, juge aux affaires familiales au tribunal judiciaire de Nanterre, a exposé « les pouvoirs du juge face aux violences intrafamiliales ».
- Bénédicte Kerebel, administratrice ad hoc à la Direction Enfance, Adolescence et Famille du Département des Hauts-de-Seine, a insisté sur l’importance de « placer les intérêts de l’enfant au centre de la procédure pénale ».
Une deuxième table ronde a ensute abordé « les bonnes pratiques d’accompagnement social et médico-social » :
- Marine Muscat Orbach, sage-femme-coordinatrice du parcours de soin de la Maison des femmes de l’hôpital Antoine-Béclère, et Delphine Reynaud, infirmière-coordinatrice de l'UAPED 92 de l’hôpital Antoine-Béclère, ont présenté « un parcours de soins unifié pour les familles ».
- Nathalie Cornu, directrice de l’association SOS Femmes Alternative, a partagé son expérience sur « l’accompagnement des enfants victimes au Centre Flora Tristan ».
- Nora Lif, cheffe d’unité accompagnement au Service des Solidarités Territoriales 14 du Département des Hauts-de-Seine, a conclu en insistant sur « l’importance de la synergie entre partenaires associatifs, justice et protection de l’enfance ».
Ce colloque a été une nouvelle étape dans la mobilisation collective pour mieux protéger les femmes victimes de violences et leurs enfants, en combinant expertise juridique, sociale et médicale.
Retrouvez l'intégralié des interventions en vidéo ci-dessous et consultez les ressources de l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes sur notre site.





























