Observatoire des violences faites aux femmes dans les Hauts-de-Seine

Chaque année en France, 210 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Fort de ce constat, le Département des Hauts-de-Seine se mobilise depuis de nombreuses années contre les violences conjugales. En mars 2023, l'Assemblée départementale a fait le choix d'engager une politique encore plus volontariste en votant un plan d'actions pluriannuel d’accès aux droits des femmes, de soutien à la réussite et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes. Ce plan prévoit la mise en place d'un observatoire des violences faites aux femmes. Zoom sur les missions de l'observatoire et l'engagement départemental.

Les missions de l'observatoire

L’Observatoire départemental des violences faites aux femmes a été créé le 7 mars 2023, à la veille de la journée internationale des droits des femmes, par Georges Siffredi, Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, en présence de Nadège Baptista, Préfète déléguée pour l’égalité des chances, et Emmanuelle Allain, Vice-Procureure de la République.

Cette instance d’animation s’appuie sur un partenariat institutionnel et associatif déjà existant mais qu’il convient de renforcer grâce à la synergie de l’ensemble des acteurs impliqués (services de l’Etat, services sociaux et médico-sociaux du Département, services de justice, services de police, agence régionale de santé et établissements de santé, services de l’Education nationale, caisse d’allocations familiales, acteurs du logement et de l’hébergement, associations spécialisées…).

L'observatoire est un lieu de concertation qui dispose d'outils pour orienter et accompagner les femmes victimes de violences et dont les missions consistent à :

  • renforcer la prévention et développer des dispositifs innovants pour apporter des réponses partenariales concrètes dans l'accompagnement des femmes victimes de violences et de leurs enfants co-victimes.
  • établir un diagnostic partagé du phénomène des violences faites aux femmes sur le territoire des Hauts-de-Seine.
  • recenser les structures et dispositifs existants.
  • communiquer auprès des professionnels et du grand public sur les actions menées et les ressources disponibles sur le territoire.
  • sensibiliser le grand public et les victimes au phénomène des violences faites aux femmes.
  • favoriser la mise en place d'une culture partagée et partenariale. 

 

Contacter l'équipe de l'observatoire : odvff92@hauts-de-seine.fr


Des chiffres alarmants

Selon l'étude nationale sur les morts violentes au sein du couple 2021, voici quelques chiffres éclairants.

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Dans le monde, les femmes sont les premières victimes de violences de tout type : violences au sein du couple, violences sexuelles et sexistes, harcèlement, mariages forcés, mutilations sexuelles, trafic d'êtres humains ou encore prostitution. Sphère privée, espaces publics ou en ligne, ces violences prennent leur racine dans les inégalités entre les femmes et les hommes qu’il faut combattre. Elles correspondent à un continuum pouvant aller jusqu’au féminicide. Qu’elles soient physiques, sexuelles, économiques, administratives, ou psychologiques, elles sont systémiques et protéiformes.


Prévention et lutte contre les violences faites aux femmes : 4 interventions majeures du Département

Le Département mène une politique ambitieuse et innovante en matière de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. Il finance de longue date des associations spécialisées avec lesquelles il met en place des actions de sensibilisation auprès du grand public et des professionnels. Le Département et ses partenaires agissent également au moyen de deux dispositif efficaces : l'un inter-associatif d'accueil et d'écoute nommé Femmes Victimes de Violences - FVV92 et l'autre de télé protection grave danger (TGD) qui consiste à attribuer aux femmes en situation de très grave danger un téléphone portable d'alerte pour éviter toute agression intempestive. Enfin ils proposent un système de logement temporaire et d'accompagnement des femmes victimes de violences. Focus sur ces 4 interventions.

1) La mise en place d'actions de prévention et sensibilisation auprès du grand public et des professionnels des Hauts-de-Seine

Ces actions ont pour objectif de faciliter l'accès aux droits, agir contre les discriminations, favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et soutenir l'autonomie personnelle et professionnelle des femmes. Elles sont initiées par les deux Centres d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) de Clamart et Nanterre.


55, avenue Jean Jaurès - 92140 Clamart
Téléphone : 01.46.44.7.77
Consulter le site Internet

 


71, rue des Fontenelles - 92000 Nanterre
Téléphone : 01.71.06.35.50
Consulter le site Internet

 


2) L'accueil et l'écoute grâce dispositif départemental inter-associatif Femmes Victimes de Violences - FVV92

Ce dispositif qui s'adresse à toutes les victimes de violences sexuelles, conjugales, extra-familiales, professionnelles ou de harcèlement au travail offre un accueil, une écoute et une prise en charge rapide via un numéro d’appel départemental. Totalement gratuit, il est ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30. Vous pouvez contacter le :

01 47 91 48 44  ou 3919 (hors horaires d'ouverture)
 

FVV92 est un dispositif départemental animé et coordonné par 4 associations alto-séquanaises couvrant l'ensemble du département. Son objectif est de pouvoir répondre le plus rapidement possible aux besoins des victimes et à leur prise en charge en facilitant l’écoute et l’accès aux différents lieux d’accueil. Ces lieux adaptés permettent de réduire les risques liés à l’aggravation des violences, à l’isolement psychologique, familial et social des victimes et à la perturbation de la vie familiale. 

En savoir plus sur les 4 associations :

 


Association pour les femmes en difficulté
71, rue des Fontenelles
92000 Nanterre
Horaires d'ouverture : 10h à 13h et 14h à 18h. 
Tél. : 01.47.78.06.92 - 01.47.78.81.75
afed@remove-this.wanadoo.fr

 

 

Centre d'accueil et d'hébergement pour femmes victimes de violences conjugales
6, allée Frantz Fanon 
92230 GENNEVILLIERS
Tél. : 01.47.33.09.53
skle@remove-this.wanadoo.fr

 


Centre Flora Tristan
142, Avenue de Verdun
92320 Châtillon

  • Vous souhaitez prendre rendez-vous pour un entretien conseil.
  • Vous souhaitez joindre un membre de  l'équipe.
  • Vous souhaitez savoir où se trouvent les permanences sans rendez-vous.

Le standard du Centre Flora Tristan :  01.47.36.96.48


L'Association Départementales d'Aide aux Victimes d'Infractions Pénales
57, rue Ernest Renan
92000 Nanterre
Tél. : 01.47.21.66.66
Services gratuits et confidentiels
Horaire d'ouverture :
9h45-12h / 14h00-17H00
adavip92@remove-this.free.fr

L'association s’adresse à toutes personnes victimes d’une agression, d’une agression sexuelle, de violences conjugales, d’un vol, d’une escroquerie, d’un cambriolage, d’un accident de la circulation ou de toute autre infraction pénale.

>Consulter la plaquette 


3) Le dispositif de téléphone grave danger (TGD)

Ce dispositif permet au Procureur de la République d'attribuer un téléphone portable d'alerte géolocalisé aux femmes victimes de violences conjugales de la part de leur compagnon (conjoint, concubin, partenaire de pacs ou ex.) ou encore à celles victimes de viols, en tout état de cause à celles en situation de très grave danger. Ces téléphones sont reliés en permanence à une plateforme d’assistance capable de mobiliser rapidement les services de police.

L’association «L’Escale » est chargée d’évaluer et de centraliser l’ensemble des situations de potentiel grave danger qui lui sont signalées par le Procureur et d’accompagner les femmes dotées d’un téléphone tout au long du dispositif. La mobilisation et l’efficacité de ce dispositif a conduit son renforcement tout au long de sa création en 2016.


4) Le logement temporaire et l'accompagnement des femmes résidant dans les Hauts-de-Seine

Les femmes victimes de violences alto-séquanaises et leurs enfants co-victimes sont orientées par les services socio et médico-sociaux départementaux ainsi que par la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) au titre du RSA. L'accompagnement proposé vise à offrir une réponse individualisée et adaptée aux exigences des parcours de vie des femmes et favorise ainsi la réinsertion sociale. 

Dans les Hauts-de-Seine, 3 associations interviennent pour la mise à l'abri et l'hébergement des femmes victimes : L'Escale, SOS Femmes Alternative - Centre Flora Tristan et l'AFED92.


Le Département s'engage dans l’aide aux victimes

Mobilisé, le Département inscrit son action en lien avec les dispositifs nationaux mis en place par l’État et les associations. Il a ainsi participé aux travaux pour la mise en place de l’ordonnance de protection issue de la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences exercées au sein des couples et aux incidences sur les enfants.

Cette ordonnance permet de protéger la victime d’un conjoint violent sans avoir besoin qu’une plainte soit déposée. Deux délits ont été également créés : le délit de « harcèlement au sein du couple », pour prendre en compte les violences psychologiques ou morales, et le délit de « contrainte au mariage ». Enfin en 2019, a été lancé le Grenelle des violences conjugales qui a souligné la nécessité de renforcer les réseaux partenariaux et le soutien aux associations qui œuvrent au quotidien auprès des femmes.

Arrêtons les violences, victime ou témoin vous pouvez :

  • appeler Police Secours en composant le 17

  • appeler le numéro d'urgence européen en composant le 112
    (service gratuit, ouvert 24h/24 et 7jours/7)

  • appeler Violence Femmes Info en composant le 3919
    (appel gratuit et anonyme depuis un téléphone fixe ou mobile, ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h)

  • signaler une violence en ligne en vous rendant sur  servicepublic.fr

Toujours dans le domaine de l'aide aux victimes, le Département soutient l’association départementale d’aide aux victimes d’infractions pénales (ADAVIP 92) depuis sa création en 1984 dans le cadre de 4 actions :

  • le dispositif « Assistance Victimes des Hauts-de-Seine », constitué de permanences juridiques dans les commissariats et du service d’aide aux victimes en urgence (SAVU 92) ;
  • les permanences de travailleurs sociaux dans 9 commissariats des Hauts-de-Seine ;
  • l’accueil quotidien dans ses antennes Nord et Sud et consultation de victimologie assurée au Centre Médico-judiciaire des Hauts-de-Seine (hôpital de Garches et l’antenne de la Garenne-Colombes) ;
  • la participation au dispositif de lutte contre les violences faites aux femmes.

Le violentomètre

Un outil simple et utile pour "mesurer" si sa relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences. 
 

Depuis 2019, le Département des Hauts-de-Seine expérimente le « violentomètre » développé à la demande de la Région Ile-de-France par le centre Hubertine Auclert. Mis en évidence dans les centres de planification et d’éducation familiale, il permet d’ouvrir plus facilement le dialogue avec les femmes, parfois confrontées aux violences sans en avoir conscience. Le violentomètre a été utilisé pendant le premier confinement, lors des distributions alimentaires organisées dans les résidences Crous par la Veille Active Jeunes 11-25 ans, et a également été expérimenté au sein du Bus des Femmes.

Le Département des Hauts-de-Seine compte au sein de ses agents des conseillères conjugale et familiale, dont la prise en charge des violences familiales fait partie du cœur de métier, et qui peuvent venir en appui des autres professionnels du pôle solidarité. L’objectif est de rendre cet outil disponible dans l’ensemble des services sociaux du Département accueillant du public, afin de détecter et prévenir le plus en amont possible les situations de violence à l’encontre des femmes, y compris des plus jeunes.

 

Télécharger le violentomètre

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