Paris La Défense Arena devient un centre de vaccination XXL

Solidarité

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Les mille premiers bénéficiaires, lundi 3 mai, se sont fait vacciner sur la pelouse du stade CD92/WILLY LABRECD92/WILLY LABRE
L’enceinte sportive et culturelle s’implique dans la course à la vaccination en devenant un "centre de grande capacité", le plus important des vingt-cinq du territoire.

À l’extérieur entre les barrières, une sage file d’attente s’est formée. Au niveau des caisses, les hôtesses procèdent au contrôle des inscriptions sur Doctolib. Dans les coursives, on vaccine dans vingt boxes en simultané. Pour répondre à l’accélération de la campagne vaccinale, désormais ouverte à tous les plus de dix-huit ans souffrant de comorbidités, comme l'obésité ou le diabète, le complexe sportif et culturel s’est transformé en centre de vaccination géant.  « Ce centre est emblématique de la montée en puissance de la vaccination. Dans les Hauts-de-Seine, il doit contribuer à l'objectif des 60 000 vaccinations par semaine, explique le préfet Laurent Hottiaux. Il est complémentaire des vingt-quatre centres ambulatoires préexistants ». Son emplacement à La Défense est stratégique et le sera d'autant plus à mesure que le quartier d'affaires, qui capte des flux en provenance de tout l'Ouest francilien, reprendra vie.

6000 personnes par semaine

Si des matches ont repris à huis clos, l’enceinte n’accueillera pas de nouveau concerts avant l’automne. Ses dimensions, ses multiples niveaux et entrées, compatibles avec le protocole sanitaire, en faisaient comme le Stade de France avant elle et, maintenant, d’autres grandes salles, un lieu de vaccination tout trouvé. « Faire de l’Arena un vaccinodrome était une évidence. Depuis le début de cette crise, nous avons eu la volonté de mettre à disposition notre enceinte quand cela pouvait aider. Nous sommes tous concerné par la remise en route du pays », estime Bathilde Lorenzetti, vice-présidente de Paris La Défense Arena. C’est à la Croix Rouge qu’a été confiée l'organisation de ce centre, avec l'appui des services de la préfecture et le Département. A l’heure actuelle, il mobilise une cinquantaine de personnes : bénévoles et salariés de l’association, infirmières et médecins, brigade des sapeurs pompiers de Paris pour le geste vaccinal...  « Dans les quinze jours à venir, l’objectif est de vacciner six mille personnes par semaine mais, au maximum de notre capacité, nous pourrons en faire le double », explique le directeur, Alexandre Agogué. Les flacons de Pfizer BioNtech sont livrés deux fois par semaine à Nanterre et utilisés dans la foulée, l’objectif étant de ne perdre aucune dose. « Une fois préparées, on a cinq heures pour les injecter. Il est donc très important que les gens honorent leur rendez-vous ou préviennent en cas d’indisponibilité pour que nous puissions réattribuer les créneaux. »

Dernière ligne droite

Dès son éligibilité au vaccin connue Kamel, trente-huit ans, s’est inscrit sur Doctolib. Il a présenté sur place son attestation de rendez-vous, sa carte vitale et les justificatifs de ses antécédents médicaux. « C’est la seule solution pour sortir de cette crise, estime ce salarié du quartier d’affaires après sa première injection. Tout s’est très bien passé, c’est bien organisé, il n’y a pas d’attente, c’est fluide ». Quelle que soit leur origine géographique, tous ceux qui remplissent les critères peuvent se faire vacciner à Nanterre. Au fil de la campagne, le centre qui fonctionne actuellement sans interruption du lundi au samedi de 10 heures à 20 heures, pourra monter en charge. Une fois venue l’ouverture à l’ensemble de la population, le 15 juin, il sera au cœur de la dernière ligne droite de cette course à la vaccination.