Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

La Grenouillère, une nouvelle « perception » de la baignade

2min et 43sec de lecture

Sport

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Le président du Département Georges Siffredi a effectué, mardi 9 septembre, une visite du chantier aux côtés de Carl Segaud, maire de Châtenay-Malabry, et Emmanuel Yborra, sous-préfet des Hauts-de-Seine, avec les commentaires de l'architecte Dietmar Feichtinger et des représentants du constructeur Léon Grosse.CD92 / Willy Labre
Attendue pour janvier 2027, la piscine départementale accomplit sa mue en centre aquatique de haut niveau, au croisement de Sceaux, d'Antony et de Châtenay-Malabry. La promesse de réconcilier loisirs aquatiques et respect de l'environnement.

Close depuis la pandémie, La Grenouillère soigne à l’abri des palissades son entrée parmi les ouvrages sportifs de référence du département. Aux dires de son architecte, Dietmar Feichtinger, la fidélité au projet lauréat du concours est, à ce jour, acquise. De saisonnier, son usage deviendra permanent, un pavillon « très dessiné » devant fondre trois bassins couverts dans le sillage boisé du Domaine départemental de Sceaux, classé. « Nous avons privilégié l’utilisation de teintes naturelles, claires et douces, en cohérence avec le caractère apaisé du lieu », dit son rénovateur, pointant çà et là le bois et l’inox, sources « d’aménité ».

Compacte vue de l’extérieur, la superstructure principale ménage, une fois son seuil franchi, de généreux volumes. Une sensation accrue par les profonds évidements, en cours de parement, préalable à leur mise en eau. Partout, son offre de baignade amplifiée s’esquisse, encore brute de béton. Côté bois, multipliant les transparences, les espaces bien-être - hammam, sauna, cycling... - dégagent déjà une certaine sérénité, que des alcôves intimistes viendront bientôt renforcer. Côté rue, l’accès principal avenue Sully Prudhomme jouiera d'une percée visuelle sur l'écoquartier LaVallée, tandis que l’entrée estivale, avenue du Général de Gaulle, verra le balai des camions céder la place aux baigneurs, mi-2027, après l'ouverture du site.

Une première en France

Avec son bassin nordique (un bassin extérieur chauffé, une rareté en Île-de-France), sa lagune de jeux, ses terrains de beach-volley..., La Grenouillère, héritée d’une piscine de plein air des années 1970, sera plus que modernisée. Plus de 76 M€ ont été investis dans cet équipement de pointe à l'image d'un Département résolument sportif. « Notre projet ambitionne de changer la perception du loisir », clame Dietmar Feichtinger, sans que l’âme des lieux n’en pâtisse, puisqu’un solarium, comme autrefois, viendra élargir les usages au-delà de la natation de compétition. À l’envers des bassins, un méli-mélo de conduites annonce déjà l’arrivée de la machinerie, concentré d’innovations.

Tandis que la thermodynamie changera l’air ambiante en chaleur diffusée aux bassins, sous l’effet de la seule ventilation naturelle, la facture énergétique devrait chuter de 10 % en été. La valeur ajoutée de l’ingénierie promet aussi une première en France : le réemploi - « jusqu’à 36 m3/jour », selon le constructeur Léon Grosse - de l’eau de vidange, moyennant un traitement UV et son déchlorage, pour l'arrosage des deux cents arbres de ce parc nautique caractérisé par un ambitieux traitement paysager. L’innovation au service d’une baignade plus respectueuse de l’environnement.