Aux Mureaux, les métiers du « prendre soin » font leur salon

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Économie et emploi

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De gauche à droite, Asmae Chouta, directrice de l'agence interdépartementale AutonomY, Jean-René Lecerf, président du conseil de la CNSA, Marie-Hélène Aubert, vice-présidente des Yvelines déléguée à l'autonomie et la coopération décentralisée, Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes âgées, Pierre Bédier,président des Yvelines, François Garay, maire d'INVIE et maire des Mureaux, Armelle Tilly, vice-présidente chargée des Solidarités. CD92/JULIA BRECHLER
Devenu E-tonomy Job, le salon Etonomy, organisé par l’agence interdépartementale de l’autonomie 78-92 s’est tenu ce 4 octobre aux Mureaux en présence de Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes âgées. Les métiers du soin et de l’accompagnement étaient sous le feu des projecteurs.

Le lieu du rendez-vous au campus des Mureaux n’a pas changé, ni la date à l’orée de l’automne, mais l’événement fait désormais la part belle à l’emploi et à la formation avec plus de quarante exposants, une présentation des métiers et des formations, un job dating, des conférences, des démonstrations… Alors que la filière médico -sociale est en tension, le salon a fait cette année le pari de se réinventer. « E-tonomy existe depuis six ans avec l’idée de mettre en avant des solutions technologiques pour favoriser l’autonomie des personnes âgées et handicapées. Mais, au fil du temps, nous avons vu qu’elles ne remplaceront jamais le facteur humain. Nous avons donc décidé de faire évoluer ce salon et de montrer les possibilités offertes par ce secteur qui souffre d’une inadéquation entre l’offre et la demande »,  explique Pierre Bédier, président du Département des Yvelines.

Le public vient l’Ouest francilien et au-delà comme Néline, de Plaisir, fraichement titulaire du diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social et déjà « plusieurs propositions en CDD » dans sa besaceou Dary, de Verneuil, agent d’entretien intéressée par les métiers du soin et de l’accompagnement.  « Je me suis déjà occupée d’une personne âgée que je connaissais mais j’aurais besoin d’être formée sur certains gestes, par exemple pour soulever des personnes », explique-t-elle, arrivée tôt sur place avec son stock de CV.  « C’est notre lot quotidien, confirme de son côté Irène Melon, de la fondation Mallet, spécialisée dans le handicap. Nous avons beaucoup de candidatures mais ce ne sont pas forcément des personnes diplômées. » À tel point que l’organisme compte mettre en place une formation en interne.

"Faire le plein d'innovation"

La démographie aggravera cette pénurie si rien n’est fait.« En 2040, 25 % des Français auront 65 ans ou plus. Selon les estimations, plus de 18 000 aide-soignants et accompagnants devront être recrutés chaque année dans notre pays. C’est en partant de ce constat que nous avons mis au coeur de la feuille de route de notre agence interdépartementale de l’autonomie la structuration de l’offre de services et de soins à domicile et le renforcement de l’attractivité de ces métiers », rappelle Armelle Tilly, vice-présidente du Département aux Solidarités.

Dans les allées, Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes âgées, venu « faire le plein d’innovation »,  à quelques jours d’une conférence nationale du bien vieillir :  « Avec la question de la prévention de la perte d’autonomie et celle de la citoyenneté et du lien social, l’attractivité des métiers du soin et de l'accompagnement est au premier rang des priorités du gouvernement. Nous sommes ici sur un territoire précurseur dans la mise en place des jalons d’un service public de l’autonomie qui réussit à réunir l’ensemble des acteurs pour proposer des solutions concrètes. »