Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

Une dynamique collective en faveur des énergies vertes

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Ce schéma formalise une première vision cohérente et partagée du développement des réseaux de chaleur urbains à horizon 2040. CD92/WILLY LABRE
Après la création d’une SEM-Energies92 , le schéma directeur des réseaux de chaleur urbains des Hauts-de-Seine, adopté ce 17 octobre, marque une nouvelle étape dans la transition écologique du territoire impulsée par le Département.

À l’approche de l’hiver, c’est un constat qui donne à réfléchir : alors même que la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire accapare 50 % de l’énergie consommée annuellement par les Alto-Séquanais, le département est, par sa densité urbaine, propice au développement de moyens de production et de distribution de chaleur mutualisés. C’est ce qui a conduit la collectivité, à l’initiative il y a deux ans d’une politique de promotion des énergies renouvelables et de récupération (d’ENR&R), à élaborer un schéma ciblant ces réseaux de chaleur urbains (RCU).

À partir d’un premier état des lieux, une dynamique collective a été engagée avec l’ensemble des acteurs publics et privés, en premier lieu les communes, afin de définir une vision cohérente et partagée des réseaux de chaleur de demain dans une logique de couverture maximale, d’interconnexion, de verdissement et de massification. Quatre zones présentant un fort potentiel de raccordement à un réseau ont été identifiées à cette occasion pour lesquelles des études d’opportunité ont d’ores et déjà été réalisées.

Potentiel géothermique

Dans les Hauts-de-Seine, la géothermie profonde apparaît comme une énergie renouvelable adaptée à la production et à la distribution de chaleur, aussi bien techniquement qu’économiquement – avec huit projets de création de RCU et sept projets de verdissement et d’extension recensés. La multiplication de ces projets, combinée à la taille d’une « gélule de géothermie » nécessite toutefois une concertation entre les acteurs du territoire - une carte de calepinage de l’aquifère du Dogger (le principal gisement exploité en région parisienne entre 1600 et 1700 mètres de profondeur) a d’ailleurs été établie pour servir de base aux échanges. « Un forage dans une ville peut puiser dans le sous-sol d’une ville voisine, ce qui risque d’empêcher celle-ci de se raccorder. Il fallait donc se coordonner. Ce schéma permettra de faire en sorte d’effectuer un maximum de forages et de tirer parti du potentiel géothermique de notre territoire », explique Georges Siffredi. L’objectif est de maximiser l’usage de cette ressource en faisant passer le taux d’ENR&R dans le mix énergétique (la répartition des différentes sources d’énergie, NDLR) des réseaux de chaleur de 49 % à 63 %.

À horizon 2040, la vision proposée par ce schéma, qui, entre autres gisements, envisage la chaleur fatale - eaux usées, data center, ordures ménagères -, le solaire, la géothermie de surface ou la biomasse…. permettrait de doubler la chaleur livrée (de 1,1 TWh à 2,3 TWh) et le nombre de logements desservis (de 110 000 équivalents-logements à 260 000), tandis que le verdissement des réseaux aboutirait à une décarbonation équivalente en CO2 au retrait de 115 000 véhicules thermiques. Ce document, qui a vocation à être actualisé en permanence, servira de référence à la SEM-Energies92, opérateur départemental créé à l’été 2024 pour accompagner et coordonner les projets des communes et porter certains investissements.

RSA : un accompagnement intensif

Dans une dynamique partenariale avec France Travail, le Département continue d’intensifier l’accompagnement des bénéficiaires du RSA en application de la loi pour le plein emploi, en vigueur depuis le 1er janvier 2025. « Le principe de cette réforme est de passer d’une logique directive à une logique plus personnalisée. Cette tendance, déjà à l’œuvre dans le cadre du Plan départemental d’insertion, a été renforcée avec cet accompagnement intensif »,explique la vice-présidente Marie-Pierre Limoge. L’adoption d’une convention pour l’insertion et l’emploi 2025-2027, dans la continuité de celle de 2024, doit permettre d’accompagner le déploiement de ce « nouvel accompagnement » et de capitaliser les bonnes pratiques obtenues à Clichy l’an passé - territoire pilote pour la mise en œuvre des 15 heures d’activité hebdomadaires obligatoires. Dans ce cadre, l’État apportera un financement de plus 2 M€ au Plan départemental d’insertion.

En 2026, 7,5 M€ pour les collèges publics

En l’attente de son budget primitif, le Département a voté sa participation prévisionnelle aux dépenses de fonctionnement et d’équipement des 98 collèges publics pour l’année 2026 – ainsi que celles des internats, de l’École de danse de l’Opéra national de Paris et de l’École européenne de Paris la Défense. Établies sur la base des effectifs en 2024-2025, de l’indice de position sociale et des besoins spécifiques des dispositifs REP et REP+, classes relais, Ulis ou UPE2A, ces dotations couvrent les dépenses liées aux activités pédagogiques ainsi qu’à l’administration et à la logistique.  Afin de tenir compte des effectifs constatés à la rentrée 2025, une dotation complémentaire pourra être attribuée ultérieurement.