Meudon-la-forêt redessine sa pointe de Trivaux

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Urbanisme et logement Environnement et cadre de vie

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Urbanisme et logement Environnement et cadre de vie
Les plaques, correspondant à autant de nouveaux équipements, comme ici le stade Jacques-Galibert, ou d'espaces publics ont été dévoilées les unes après les autres, en présence notamment d'Hervé Marseille, ancien maire de Meudon qui avait impulsé cette transformation de la pointe. CD92/WILLY LABRE
La première tranche du nouvel écoquartier a été inaugurée samedi 2 juillet, quatre ans après la pose de la première pierre. Une pointe de Trivaux écologique, mêlant logements, services et commerces, dans la continuité du reste du quartier dessiné par le grand Fernand Pouillon.

C’est un morceau de ville qui vient entailler comme un coin les communes voisines de Clamart et Vélizy-Villacoublay. D’où son nom de pointe. Si le quartier de Meudon-la-Forêt reste indissociable de l’architecte Fernand Pouillon, dont les bâtiments à la fois élégants et fonctionnel et pour certains classés, eurent pour premiers habitants des rapatriés d’Algérie, cet appendice à son extrémité sud-ouest avait mal vieilli. « Les équipements publics étaient en déshérence. Nous avons voulu profiter de l’arrivée du tramway T6 et de la fusion de deux collèges, pour lancer cette opération, a rappelé Denis Larghero, maire de Meudon à l’occasion de l’inauguration de cette première tranche. Ce qui nous avait été présenté sous forme de plans ou de vues d’architecte est maintenant une réalité, alors même que nous venons de  fêtons les soixante ans de Meudon-La-Foret ! ». Près des deux tiers de ces onze hectares – où sont prévus à terme 1 625 logements et 2 300 m2 de  commerces - ont déjà été livrés et l’écoquartier, déjà fourmillant de vie, abritera à terme 3 000 habitants

Football sur un toit

De nombreux services et commerces ont ouvert en pied d’immeubles pour les premiers arrivants :  boulangerie, supérette, crèche, cabinet médical, pharmacie… « C’est la ville du quart d’heure, où tous les équipements du quotidien se situent à proximité de l’habitat », résume Denis Larghero.  L’accent est mis sur l’intergénérationnel, avec par exemple le voisinage des résidences étudiante  « Stud’City »  et seniors « villa Beausoleil », ainsi que sur la mixité sociale : Bouygues livre un ensemble de 127 logements sociaux avec Seine Ouest Habitat et Patrimoine ainsi qu’une résidence combinant différentes formes d’accession à la propriété. Autant d’ilots organisés autour d’espaces verts et de bassins sur un principe déjà mis en en œuvre par Fernand Pouillon.

Grâce au bâtiment signé Marc Mimram, superposant plusieurs équipements en un, l’écoquartier se place aussi sous le signe du sport et des loisirs pour tous : trois premiers étages abritent ainsi l’ « UCPA Sport station », complexe multisport unique en France, combinant patinoire, terrains de squash, de padel, espace fitness et parcours accrobranche, tandis que le toit accueille un terrain de football municipal. Le projet a été subventionné à hauteur de plus deux millions d’euros  par le Département dans le cadre de son contrat de développement  2019-2020 avec la ville. À l’entrée ouest du quartier, l’espace ainsi libéré a permis la création d’une grande place minéralisée Simone-Veil, à la fonction d’agora. 

Mobilités douces

Autres espaces de rencontre, le grand mail arboré Fernand-Pouillon, lien avec le reste de Meudon-la-Forêt et principal cheminement pour les piétons et cyclistes ou encore pour les jeunes parents, le complexe La Ruche avec son école maternelle de six classes, son centre de loisirs et sa ludothèque, dans des bâtiments en pierre et en bois reliés entre eux par des cours et des jardins,  prix interdépartemental de l’innovation urbaine 2020. « Nous veillons à soutenir les projets des maires qui prennent en compte les besoins des habitants et l’évolution des usages, rappelle Georges Siffredi Toutes ces dimensions qui permettent d’inventer la ville de demain, sont au cœur de la démarche qui a présidé à la conception et à la réalisation  de cet écoquartier. » Son bâti exemplaire, sa gestion des eaux pluviales et son projet paysager, valent par ailleurs à la pointe de Trivaux la labellisation régionale « 100 quartiers innovants et écologiques ». D’ici à 2023, la deuxième phase d’aménagement renforcera encore cette vocation écologique avec la construction de la plus grande résidence en bois massif bas carbone de France par les promoteurs Woodeum et Icade à la pointe de cette pointe, qui, longtemps enclavée, deviendra une vraie entrée de ville.