Les « utilisateurs de la Défense » en appellent à un quartier de l’innovation et de la connaissance

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L’association, qui fédère environ 70 entreprises, écoles et universités, soit plus de 85 % des surfaces de bureaux et commerces, a convié à cette restitution les représentants de Paris La Défense (ici Georges Siffredi) et les maires des communes concernées. CD92/JULIA BRECHLER
L’association des utilisateurs de La Défense (AUDE) se joint à l’établissement public de Paris La Défense pour réclamer une reconversion du quartier d’affaires sur dix ans associant acteurs publics et privés.

Un taux de vacances en hausse, pour près d’un quart du parc, vieillissant, conjugué à une baisse structurelle des investissements.  Malgré un dynamisme indéniable, ce sont là des maux sérieux qui affectent l’équilibre du quatrième quartier d’affaire mondial. Ils ont constitué le point de départ de la réflexion prospective présentée par l’association des utilisateurs de la Défense (AUDE) forte de soixante-dix adhérents (entreprises, écoles supérieures, universités du quartier d’affaires).

« D’ordinaire nous sommes plutôt discrets, reconnait en préambule le promoteur et investisseur Cédric De Lestrange (Axe Immobilier) administrateur de l’AUDE.  Alors pourquoi prendre la parole aujourd’hui ?  C’est parce que nous pensons que La Défense est un joyau national, le cœur battant de notre économie et un élément de notre attractivité internationale. Ce n’est pas seulement un quartier d’affaires mais aussi un lieu patrimonial, architectural et une vitrine technologique. »

Freins réglementaires et fiscaux

En premier lieu, le rapport préconise un plan d’action pour le « rédeveloppement » (sic) des tours en voie d’obsolescence, conditionné à des « évolutions règlementaires et fiscales » et à la mise place de « nouveaux leviers de financement et d’investissement ».  L'association rejoint en cela les conclusions des États généraux de la transformation des tours, organisés par l’établissement public Paris La Défense qui gère et aménage le quartier d’affaires pour réfléchir à au défi de la décarbonation des bureaux et aux changements d’usages.

À ce ceci s’ajouterait la construction d’un « projet de territoire partagé », porté par une « task force public privé » pour aboutir à un « campus de l’innovation et de la connaissance » : « La Défense doit s’affirmer comme un district central d’innovation avec la formation supérieure et continue, des incubateurs et clusters thématiques, des centres de recherche… »  Avec des équipements mutualisés « qui caractérisent une vraie vie de campus » : restauration étudiante, équipements sportifs, culturels, foyer pour les écoles, bibliothèque universitaire…

La convergence de vues avec le nouveau cap stratégique de Paris La Défense, concrétisé par les projets le Parc, Empreintes ou encore les États généraux de la transformation des tours est patente. « Cette communauté d’acteurs privés est alignée sur les enjeux d’intérêt général et sur la vision que nous portons afin qu’il fasse bon vivre, travailler, étudier et investir à La Défense », souligne le président de l’établissement public, Georges Siffredi qui en appelle maintenant à l’État pour « lever les obstacles » : « Il y a consensus sur les constats comme sur les propositions. Il faut par conséquent que nous puissions avancer et les concrétiser. »