Paris La Défense : des États généraux pour penser l’avenir des tours

2min et 50 sec de lecture

Urbanisme et logement Environnement et cadre de vie

-

2min et 50 sec de lecture

Urbanisme et logement Environnement et cadre de vie
"Notre défi est d'offrir une vie plus longue et plus diversifiée aux immeubles, tout en renforçant leur flexibilité et leur adaptabilité", a indiqué le président de Paris La Défense, George Siffredi, en ouverture des Etats généraux le 30 novembre.CD92 / Olivier Ravoire
Les rencontres organisées entre des acteurs clés de l’immobilier, jusqu’en mai prochain, doivent aboutir à des solutions concrètes pour réduire l’empreinte carbone du premier quartier d’affaires d’européen.

Le lieu n’a pas été choisi au hasard. C’est au cœur de la tour Eqho que le premier rendez-vous des États généraux de la transformation des tours s’est tenu le 30 novembre. L’ancien siège d’IBM, édifié en 1988, fait partie des tours dites de « troisième génération », dont la conception fut marquée par un souci d’économies d’énergie face aux chocs pétroliers des années 1970. Aujourd’hui, les impératifs climatiques s’ajoutent à la crise énergétique.

En réponse, Paris La Défense a imaginé un cycle de rencontres entre investisseurs et opérateurs immobiliers internationaux (architectes, promoteurs, constructeurs, locataires, élus…), entre acteurs publics et privés, afin de faire germer des idées concrètes, en accord avec l’engagement pris par l’organisme aménageur et gestionnaire du quartier d’affaires d’abaisser de moitié les émissions de gaz à effets de serre territoriales d’ici 2030.

« Nous mesurons la complexité de cette équation qui intègre réalité économique, contraintes techniques et règlementaires, explique le président de Paris La Défense, Georges Siffredi. Pour cela, nous souhaitons que les États généraux de la transformation des tours soient le point de départ de la création d’un collectif mobilisé autour de cette question passionnante ».

Agir le plus vite possible

Cette démarche inédite de Paris La Défense, qui ambitionne de devenir le premier quartier d’affaires post-carbone de dimension mondiale, engage une dynamique de réflexion autour de quatre axes : restructurer les tours plutôt que de les démolir, innover pour mieux décarboner, partager des solutions inspirantes et transposables sur le territoire et maintenir l’attractivité du modèle des tours d’affaires, dont la verticalité présente des atouts majeurs.

Le mouvement a déjà été lancé par une augmentation des investissements en faveur du verdissement de l’esplanade, bientôt transformée par l’architecte paysagiste Michel Desvigne, en un parc de cinq hectares. « Nous devons aussi revoir la façon dont nous concevons les immeubles et infrastructures du quartier, souligne Georges Siffredi. C’est pourquoi nous avons lancé Empreintes, un appel à projets mixtes et bas carbone, dont les premiers résultats seront dévoilés dès 2023, car nous souhaitons agir aussi vite que possible dans cette direction ».

Après une première rencontre fin novembre, axée autour de la mixité des usages et de la conversion du bâti existant, deux temps forts vont rythmer ces États généraux, entrecoupés de visites de chantier de rénovation et de tours modèles. Le second chapitre s’ouvrira au mois de février, avec un événement dédié aux enjeux techniques et règlementaires de la transformation des tours. Enfin, entre les mois d’avril et mai prochains, se tiendra un rendez-vous bilan, l’occasion d’exposer les avancées des groupes de réflexion et d’établir la base d’un livre blanc.

 

Retrouvez toutes les informations sur les États généraux de la transformation des tours sur le site de Paris La Défense.