Les GoGo Penguin ont ouvert cette édition avec un concert électrisant tant dans les sonorités que les émotions, près de 6 000 spectateurs ont été touchés par l’électro jazz cinématographique du trio, enfin de retour sur la scène de La Défense Jazz Festival 6 ans plus tard, et toujours aussi spectaculaire. Le lendemain, Jalen Ngonda ravissait les festivaliers rassemblés sur le Parvis, sa voix au grain unique et en exclusivité francilienne pour La Défense Jazz Festival a fait vibrer La Défense dans la douce nostalgie d’un retour aux plus grandes années Motown. Mercredi soir, Dhafer Youssef a lui embarqué son public de l’autre côté de la Méditerranée dès les premières notes de son oud, quand sa voix achevait de l’arrimer entre le jazz et les musiques traditionnelles tunisiennes. Au tour de Groundationjeudi soir, pour faire danser tout le Parvis avec la même ferveur, près de 30 ans après les débuts de cette formation mythique du jazz-reggae. Pour finir la semaine et introduire le week-end, La Chica & El Duende Orchestra ont offert un moment de magie à La Défense en invitant les festivaliers à rejoindre leurs danses.
Record de fréquentation également pour les concerts du midi : les pauses méridiennes de La Défense n’ont jamais été aussi rythmées. La jeune fougue hip-hop des Wet Enough!? et la mémoire de la musique noire des Black Lives rassemblaient dès le premier jour près de 2 500 festivaliers assis comme debout. Pour le dernier midi de la semaine, l’énergie et la danse amenés par les Kin’GongoloKiniata et les Def Mama Def annonçaient un week-end très festif.
Samedi soir, le plateau Angélique Kidjo et Sampa the Great a rassemblé toutes les générations d’artistes et de publics, a fait se rejoindre tous les continents pour émouvoir La Défense d’un jazz pluriel et réellement universel. La force et la joie transcendante de la reine de la world music ont enchanté le Parvis. En grand final de cette 48e édition : le retour pour la troisième fois sur la scène de la Défense Jazz Festival de la légende du jazz fusion, Herbie Hancock. Un grand retour, aussi attendu par son public que l’artiste lui-même. Cette soirée de clôture a permis à La Défense Jazz Festival d’atteindre un nouveau record de fréquentation, la consécration de 60 ans de jazz et une nouvelle démonstration que ce genre est éternel. Il peut encore et toujours aujourd’hui rassembler 12 000 personnes le temps d’un concert à La Défense.
Echange entre les jazz-s et leurs publics
La programmation ouverte, éclectique et accessible du festival attire autant les fidèles de la première heure que les passants ou travailleurs de La Défense qui découvrent pour la première fois ce festival, parfois par hasard. Loin de l’image d’un jazz vieillissant, 53% de ses festivaliers ont entre 16 et 35 ans. Un pari réussi donc : proposer un jazz vivant pour tous.
Cette année, la rencontre de tous les publics a définitivement eu lieu sur le Parvis, afficionados et non-initiés, passants curieux et fans inconditionnels ont partagé des moments de jazz public, dans un espace gratuit et ouvert pour toutes et tous. La 3e édition du jeune jury du jazz a ainsi accueilli une vingtaine de jeunes d’un foyer de mineurs non accompagnés (la Résidence Jade à Bganeux) et club de prévention (l’Association du Site de la Défense et AWF) des Hauts-de-Seine. Grâce à des ateliers animés par une médiatrice spécialisée dans le jazz, ils ont pu découvrir et apprécier ce genre musical. Le point d’orgue de ce parcours d’éducation artistique et culturel a eu lieu jeudi 26 juin : après deux jours d’écoute des concerts en live, dans la peau d’un jury, ces jeunes ont voté leur Coup de Cœur du jeune jury du jazz 2025 : Moustik Haterz.
Le 48e Concours National de Jazz de La Défense
Le parvis de La Défense a accueilli la 48e édition de ce prestigieux concours, qui précédait le festival et a récompensé en près d’un demi-siècle d’existence les grands noms du jazz français. Il a rassemblé cette année encore 6 groupes sur scène, sélectionnés au préalable par un jury de professionnels. Ce dernier a récompensé le groupe AMG par le Prix du Concours National de Jazz de La Défense et son saxophoniste, Keïta Janota par le Prix d’Instrumentiste.
La Défense Jazz Festival engagé pour un espace public et festif plus sûr
Cette année, La Défense Jazz Festival a fait appel à l’association Kluster pour agir et sensibiliser aux risques liés à un festival dans l’espace public. Une safe zone (zone sûre) a été mise en place où les festivaliers pouvaient se renseigner et s’informer, mais aussi être pris en charge en cas d’agressions ou violences discriminantes, sexistes ou sexuelles.