Le rituel de rentrée n’a pas changé mais s’est adapté. Au collège Nicolas-Ledoux, dès le portail franchi, une pause s’impose déjà auprès des assistantes d’éducation pour la désinfection des mains. Dûment masqué, chaque élève se frictionne en se dirigeant vers la cour, où le principal après un mot d’accueil révèlera à chacun sa nouvelle classe et le nom de son professeur principal. « On les a quittés avec les masques, on les retrouve avec les masques, le protocole appliqué est quasiment le même que fin juin. Excepté les sixièmes, ils connaissent déjà bien le fonctionnement, finalement c’était peut-être les parents les plus inquiets », explique Sébastien Baglin, qui dirige cet établissement de quatre cent vingt élèves. « Ils sont habitués depuis plusieurs mois à porter des masques, chacun a pris conscience qu’il faut faire attention aux autres », appuie Mariane Tanzi, directrice académique adjointe des Hauts-de-Seine. Après les 6e et les 5e ce mardi, la rentrée des 4 et des 3e se fera dans les mêmes conditions ce mercredi.
Toutes les familles équipées
Le masque, derrière lequel on devine le sourire des retrouvailles, est l’accessoire par excellence dans le trousseau de rentrée. Obligatoire, il n’est pas fourni par l’Éducation Nationale qui en laisse la charge aux familles. Dès l’annonce de ce protocole sanitaire, fin août, le Département a pris l’initiative de fournir deux équipements à chaque élève des établissements publics et privés du territoire. Soit près de 150 000 masques, lavables et réutilisables une trentaine de fois, livrés avant la rentrée pour être remis dès le premier jour de cours aux élèves, dont certains n’utilisaient jusqu’alors que des masques jetables. « Le Département a voulu assurer une rentrée presque normale aux collégiens en leur garantissant un stock de masques plus important, alors qu’ils doivent porter cet équipement toute la journée. Avec ceux distribués par les villes et les territoires, toutes les familles sont à présent équipées », souligne Nathalie Léandri, vice-présidente du Département déléguée aux affaires et constructions scolaires. Deux distributeurs de gel hydro-alcoolique ont aussi été fournis à chaque établissement, qui seront réalimentés régulièrement.
En cas de foyer épidémique
En cas de foyer épidémique, le protocole gouvernemental prévoit la possibilité de reconfinement ou de classes par petits groupes comme à la fin de l’année scolaire précédente. Là encore, le Département se tient prêt. « En mai et juin, nous avons fourni des ultraportables à tous les élèves non équipés à la maison. Il n’y a pas une seule famille qui soit restée sur le bord de la route », rappelle Nathalie Léandri.