En plus de la médaille du Département, chacune des lauréates s’est vu remettre un portrait photographique professionnel. Elles posent pour certaines d'entre elles avec un symbole de leur activité : tube à essai, brioche, ballon de foot, médailles… Les unes sont déjà dans la vie active, les autres sont encore étudiantes et les champs d'activité couvrent des secteurs variés : entreprenariat, recherche, barreau, sport…
La détermination et l’engagement est le dénominateur commun de ces jeunes femmes dont le profil a été proposé par les villes du territoire au Département. Leur brillant parcours, pour beaucoup doublé d’un engagement bénévole, montre aux autres jeunes filles que tout est possible. « Dans le sport, comme dans les domaines scientifiques et techniques, aucun métier n’est la chasse gardée des hommes, souligne le président du Département Georges Siffredi, qui cite dans le sport les réussites de Marie-José Pérec et Micheline Ostermeyer, dans la science celle d’Émilie du Châtelet et dans l’informatique celle d’Ada Lovelace. Voilà pourquoi nous devons lutter contre l’auto-censure qui empêche de nombreuses jeunes filles de s’orienter vers ces formations et ces métiers. »
Se faire sa place
La Sévrienne Marion Loheac, championne de France de canoé-kayak biplace, a mené de front sa carrière sportive et universitaire, et dirige à trente ans une équipe de quatre personnes dont trois hommes dans le secteur bancaire. Tous plus âgés qu’elle. « J’ai dû gagner leur confiance et m’affirmer pour me faire ma place Il a d’abord fallu les convaincre que je pouvais avoir de bonnes idées même si j’étais jeune et si je n’avais jamais travaillé en agence », explique-t-elle. Son expérience dans le sport et dans l’encadrement des plus jeunes au club l’a aidée tout comme sa rencontre avec « des modèles professionnels, des femmes et des hommes bienveillants » qui l’ont convaincue de « se lancer assez rapidement ». À ses côtés Sébastien Gaillard, président du BAC Sèvres, son club de cœur : « Marion a beaucoup bossé et n’a rien lâché à la fois sur le plan professionnel et sportif. Elle mérite que l’on mette en avant cet engagement. »
De son côté la Villeno-Garennoise Yasmine Lmouataz qui termine son école de kiné, pratique aussi le hip-hop dans une troupe semi professionnelle et s’investit dans la vie associative auprès des plus fragiles. « Depuis toute petite elle se donne les moyens de ses ambitions, explique sa maman Nadia, très fière du trophée et du parcours de sa fille « banlieusarde ». Quand elle a voulu s’inscrire à Paris-Descartes certains lui ont laissé entendre qu’elle ne serait jamais prise car elle venait de Villeneuve-la-Garenne... »
Vitrine pour vingt femmes lumineuses qui, à leur tour, inspireront les plus jeunes, « Elles en Seine » est une nouvelle déclinaison du programme « Femmes des Hauts de Seine » regroupant les actions du Département afin de sensibiliser à l’égalité des chances. « Nous ne devons pas seulement lutter contre les manifestations des inégalités, nous devons aussi agir sur les racines de cette problématique, rappelle Georges Siffredi, notre but est de faire reculer les plafonds de verre tout en luttant contre cette forme d’auto-censure qui en empêche certaines de tenter leur chance alors qu’elles ont toutes les capacités. »
Une semaine de sensibilisation à l'égalité femmes-hommes
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, le Département propose une semaine complète d’actions autour de la question de l’égalité femmes-hommes (jusqu'au 15 mars).