L’Apesa 92 aide les chefs d’entreprise à s’apaiser

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Solidarité Économie et emploi

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Les représentants des membres fondateurs d'Apesa 92 ont lancé l'association lundi 17 mai.CD92/OLIVIER RAVOIRE
À travers son adhésion à l'Apesa 92, le Département lance officiellement un dispositif d’aide psychologique pour les entrepreneurs en difficulté.

Il y avait déjà Relance 92, le plan de soutien financier engagé dès le premier confinement pour compenser en partie les pertes de chiffre d’affaires des petites entreprises. Il y a désormais l’adhésion à l’Apesa 92 (Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë), officialisée lundi 17 mai. Cette déclinaison départementale du dispositif national Apesa créé en 2013 prend en compte, elle, les conséquences sociales des difficultés économiques rencontrées par ces entrepreneurs pendant cette période de Covid-19. « Cette crise sanitaire a eu des conséquences importantes et plus particulièrement pour nos petites entreprises qui représentent plus de 90 % du tissu économique local, précise Georges Siffredi, le président du Département. Les difficultés vécues par ces entrepreneurs peuvent avoir des répercussions psychologiques. »

En 2019, le Tribunal de commerce de Nanterre a enregistré près de 850 liquidations judiciaires. « L’effectif moyen est de moins de deux salariés, donc des TPE avec un dirigeant qui fait tout, poursuit Jacques Fineschi, le président du tribunal qui est à l’origine de l’antenne départementale d'Apesa France. Les difficultés financières s’accompagnent généralement d’une dégradation de la situation matérielle, familiale et de la santé psychologique, qui peuvent mener à la dépression. En France, tous les deux jours, un chef d’entreprise se suicide. Cet engrenage est particulièrement dévastateur en France, où le dirigeant d’une société en faillite est ostracisé. »

Des « sentinelles » pour détecter les entrepreneurs

Dans un contexte sanitaire ponctué par des fermetures de commerce, neuf acteurs en contact permanent avec les entrepreneurs (chambre de métiers, de commerce, experts-comptables, Medef, commissaires aux comptes, Fédération du bâtiment…) se sont associés et sont devenus membres de l’association. Chacun va désigner en son sein des « sentinelles » chargées de détecter et de diriger vers l’Apesa 92 les personnes en difficulté. Celles-ci pourront ensuite bénéficier de cinq séances gratuites chez des psychologues professionnels, géographiquement proches et spécialement sélectionnés et formés aux problématiques des chefs d’entreprise par Apesa France. « Notre maillage territorial est très fin avec près de mille adhérents dans le département dont des TPE très vulnérables, explique Lionnel Rainfray, président du Medef 92. À notre niveau, nous allons donc essayer de mener un grand travail de prévention qui demande beaucoup de proximité et de pédagogie. » Pour sa création, l’association dispose d’un budget de 60 000 €. Le Département y participe à 64 % via une subvention de 39 000 €.