Avec « Le Gué », Sceaux se vit à fleur de l’eau

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Tourisme et loisirs Culture Patrimoine Événement

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L'installation immergée, réalisée par la société CRYSTAL et l'artiste Michel Amann, exploite au mieux les atouts du Grand Canal, pour révéler en son centre toute la beauté des perspectives de Le Nôtre.CD92 / WILLY LABRE
Une installation monumentale et éphémère, inaugurée samedi 3 juin au Domaine départemental de Sceaux, offre l’expérience inédite d’une traversée, à pied, de son Grand Canal. À découvrir jusqu’au 17 septembre.

Nichées sous les majestueux peupliers, qui ceinturent ses rives si prisées des joggeurs, deux cabines de plage intriguent le visiteur. Au cœur du Domaine départemental de Sceaux, dressées bien loin des embruns iodés de l’océan, ces petites maisonnettes se font face, de part et d’autre du Grand Canal. Entre elles, une portion de terre puis plus rien, sinon le vide de l’eau, a priori infranchissable. Pourtant, une rampe convie le promeneur à quitter le sentier, pour s’engager dans une mystérieuse traversée jusqu’à la rive opposée.

L’attend une marche de cent-vingt-cinq mètres, le long d’une structure cachée sous les flots, qui offre à ses pieds nus un accueil aussi surprenant que rafraîchissant. « Le Gué »*, cette allée immergée, a été inaugurée samedi 3 juin à l’occasion des « Rendez-vous aux Jardins ». Arrivé en son milieu, c’est un incomparable panorama qui se dessine, au croisement des grands axes tracés par Le Nôtre, reliant du Nord au Sud la promenade des Pintades à la Grenouillère et d’Est en Ouest, l’Octogone au pavillon de Hanovre.

Marcher sur l’eau

« Chacun peut ainsi admirer la splendeur de nos espaces aquatiques, et redécouvrir le domaine de Sceaux sous une perspective nouvelle et originale », explique Georges Siffredi, le président du Département. « De dimensions monumentales, puisqu’à l’échelle du canal de 30 mètres de large, ce gué revêt paradoxalement des atours minimalistes face à l’immensité de son environnement, dont il respecte la splendeur et la qualité historique », souligne Olivier Bouviala, directeur adjoint en charge des parcs et jardins au Département. Pour en profiter, inutile d’enfiler son maillot, la baignade étant, au demeurant, toujours interdite dans le canal.

Donnant l’illusion de « marcher sur l’eau », cette passerelle éphémère promet une immersion peu profonde, variant selon le taux d’évaporation mais ne dépassant jamais les genoux. Des commodités ont été installées à proximité des cales de mise à l’eau, pour se déchausser sans difficultés. Guidés par des flotteurs de couleurs, petits et grands seront surveillés par des maîtres-nageurs qualifiés. L’eau, de « qualité baignade », a été analysée pour écarter tout risque sanitaire. Pour une échappée belle, en toute sérénité.

 


*« Le Gué », installation éphémère, sera praticable jusqu'au 17 septembre, de 13 h à 19 h en semaine et de 12 h à 19 h le week-end. Limité à 200 personnes, l’accès est adapté aux personnes en situation de handicap, à qui seront mis à disposition des fauteuils roulants adaptés au franchissement.

Sceaux, à la confluence des événements

L’expérience immersive « Le Gué » intervient dans un contexte riche de célébrations et de manifestations, entrant en résonance avec le Domaine départemental de Sceaux. Cette année, le Département célèbre les 100 ans de l’acquisition et du sauvetage du site par son prédécesseur, le conseil général de la Seine, à travers l’événement « 100 ans de partage ! 1923 – 2023, la Renaissance du Domaine de Sceaux » et une exposition à découvrir jusqu’au 9 juillet dans les anciennes écuries du château. En parallèle, son parc a été choisi pour inaugurer le lancement de la « Biennale de la Nature », un événement départemental qui viendra fêter tous les deux ans un grand site naturel emblématique de l’identité des Hauts-de-Seine.