Au parc départemental du Chemin-de-l’Île, un nouvel accès à la Seine

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L'extension a été inaugurée samedi 9 décembre par Sophie Guiroy, secrétaire générale adjointe de la préfecture des Hauts-de-Seine, Raphaël Adam, maire de Nanterre, Georges Siffredi, président du Département et Patrick Jarry, ancien maire de Nanterre. En arrière-plan, le début de la Coulée verte et la nouvelle zone d'activité. CD92/STÉPHANIE GUTIERREZ-ORTÉGA
Une nouvelle coulée verte entre ville et fleuve, créée à la faveur du réaménagement de la friche des Papèteries de Nanterre, fait gagner deux hectares supplémentaires à ce grand parc des bords de Seine.

Avec ces deux hectares gagnés sur une friche voisine, le parc créé sur d’anciens bidonvilles, apparaît plus que tout autre comme un modèle de résilience urbaine. L’extension tout en longueur assure, par une promenade de 400 mètres, la liaison entre la nouvelle place des Papèterie et la Promenade bleue départementale. « Ce ne sont pas seulement deux hectares végétalisés supplémentaires que nous inaugurons mais une opération majeure d’aménagement qui offre une nouvelle entrée sur le parc et un nouvel accès au fleuve », souligne Georges Siffredi. Depuis le quartier République et la gare de Nanterre Université, de l’autre côté de l’A86, un cheminement direct et en ligne droite rejoint cet espace de détente et de loisirs, dont le centre de gravité va changer.

La réalisation de cette Coulée verte, confiée par le Département, son propriétaire et désormais gestionnaire, à la société d’économie mixte d’aménagement de la ville de Nanterre, s’inscrit dans la création du nouveau quartier des Papèteries. Les 13 hectares libérés par l’arrêt de l’usine des Papetèries de la Seine en 2011 ont aujourd’hui laissé place à un parc d’activités pour les entreprises, à un éco-campus de bureaux bas carbone, à des commerces qui ouvriront peu à peu, ainsi qu’à de nouveaux espaces publics dont la place des Papetèries.

Bâtiments patrimoniaux

Depuis cette esplanade le parcours, scandé par une noue paysagère faisant naître autour d’elle des prairies fleuries, déroule des séquences de plus en plus champêtres. « Cette coulée verte a été conçue comme un seuil, une incitation à rejoindre le parc, en complémentarité avec lui », précise Pierre de Saint-Martin, paysagiste à l’agence BASE. À mi-chemin, le visiteur parvient à un espace ouvert, belvédère sur les coteaux et sur deux bâtiments patrimoniaux, vestiges d’un siècle d’industrie du papier qui feront « vivre la mémoire de ce site et des ouvriers qui y ont travaillé ». L’un abrite désormais un complexe sportif et d’escalade, l’autre un centre de conférences.

Ce grand parc des bords de Seine, d’une superficie de 16,5 hectares à ce jour, doit gagner encore deux hectares à l’avenir grâce aux acquisitions foncières du Département. La requalification, à l’étude, de la zone de l’échangeur A86-A14 par Paris La Défense permettra en outre de le relier aux Terrasses de Nanterre et à la Grande Arche de la Défense. La collectivité, qui gère 620 hectares de parcs, jardins et promenades en milieu dense, affirme ainsi son rôle d’aménageur.  « Les grands parcs, parenthèse dans la ville, sont un savoir-faire maîtrisé depuis bien longtemps par les Hauts-de-Seine », souligne Georges Siffredi.  À horizon 2025, l’ambition est de créer vingt nouveaux hectares pour que chaque Alto-Séquanais dispose d’un espace de nature à moins de 15 minutes à pied de chez lui.