5e édition du Curious Lab’ : Jeunesse et écologie comme lignes directrices

3min et 30sec de lecture

Éducation et jeunesse

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Éducation et jeunesse
"Auparavant axés sur l'environnement et la solidarité, les projets couvrent cette année tous les services proposés par une ville", s'est félicitée Marie-Pierre Limoge, vice-présidente chargée de l'économie sociale et solidaire.CD92 / STÉPHANIE GUTIERREZ-ORTÉGA
Une poignée d’étudiants, disputant le concours départemental de l’innovation urbaine, a rendu sa copie, livrant des solutions innovantes aux préoccupations des élus du territoire.

Après plusieurs semaines d’ascèse, la vingtaine d’étudiants peut souffler. Scolarisés à l’IFG - l’Institut français de géopolitique – et à l’IRTS – l’Institut régional du travail social - ils forment la première vague de finalistes de la 5e édition du Curious Lab’, le laboratoire départemental d’innovation territorial. Fait marquant, un record de participation a été franchi cette année, avec 500 étudiants mettant leur énergie au service de la ville de demain ; un chiffre proche des quatre précédentes éditions cumulées.

« Ce concours m’a apporté une première confrontation avec le métier de chargé de projet en cabinet de conseil, se réjouit Marianne, étudiante en master 2 ayant travaillé, en duo, à la création d’un espace dédié aux 12-25 ans à Boulogne-Billancourt. Un objectif annexe consistait à muscler la politique jeunesse de la ville, essentiellement axée sur la petite enfance. Grâce à des études de cas, prenant modèle sur les pays scandinaves, nous avons pu construire un projet viable, en parfaite autonomie ».

« Fraîcheur et agilité »

Avec la présentation de leurs travaux devant un parterre d’élus locaux, les participants ont mis fin à un effort de longue haleine incluant benchmark, enquête de terrain et rédaction rigoureuse d’une synthèse, compilant les orientations majeures de leur projet novateur. Tous ont relevé les défis lancés en octobre dernier par neuf communes alto-séquanaises, dans le cadre de cette compétition créé en 2019, mettant en relation municipalités et étudiants pour faire éclore des projets innovants, répondant aux besoins du territoire. 

« Le Curious Lab’, par la nature de ses défis, se diversifie de session en session, fait remarquer Marie-Pierre Limoge, vice-présidente du Département chargée de l’économie sociale et solidaire, de la formation et de l’alternance. Des questions se dégagent autour de la transition territoriale, interrogations auxquelles les étudiants ont répondu par leur fraîcheur, leur agilité et leur projection dans le monde de demain ».

Miroir de la société

Énergie, jeunesse, nouvelles mobilités, dons de vêtements… La restitution offerte le 13 janvier dernier a été marquée par une unité d’inspiration, confirmant l’intrusion de l’actualité et des dernières tendances au cœur de la compétition. « Le Curious Lab’ se mue peu à peu en un véritable observatoire de l’évolution de la société et des pratiques sociales, explique Joseph Salamon, directeur du développement territorial au Département. Il devient un outil majeur du territoire, de plus en plus sollicité par les élus et leurs services pour adapter leurs politiques publiques ».

Porte ouverte sur leur diversité, ce rendez-vous permet aux jeunes générations de faire l’expérience des métiers de la fonction publique. « En tant qu’élue d’une petite commune des Yvelines, j’avais déjà un pas dans une collectivité, relate Jade, étudiante en alternance chez un fournisseur d’énergies renouvelables. À défaut, le Curious Lab’ a surtout conforté chez moi une vocation : œuvrer à la protection de l’environnement ». Auteure d’un guide pratique pour exploiter le potentiel des toitures d’immeuble de Levallois-Perret, par végétalisation ou déploiement de panneaux solaires, Jade a pu éditer son fascicule et présenter un travail pleinement abouti.

La construction d’une ludothèque à Châtenay-Malabry, d’un espace citoyen à Suresnes - entre autres opérations se heurtant à des obstacles d’envergure – nourriront, elles, la réflexion des élus pour les années à venir. Incitées à mener à terme les démarches engagées, les communes pourront bénéficier d’un soutien du Département, qui alloue une enveloppe globale de 100 000 € au financement des projets retenus par les villes, sous réserve d’un montant n’excédant pas 50 % du coût total.