Au-delà des symptômes de la maladie, les personnes atteintes d’un cancer peuvent souffrir d’effets secondaires, consécutifs à l’administration d’un traitement par radiothérapie. Contrairement aux appareils conventionnels, l’IRM Linac, inauguré le 31 mars à l’Institut Curie de Saint-Cloud, permet de limiter les risques d’irradiation des organes à risque et des tissus sains avoisinants.
En fournissant des images précises en continu, permettant de suivre les mouvements de la tumeur au cours de l’irradiation, l'engin apporte une réelle plus-value par rapport au scanner utilisé jusqu'alors. L’accélérateur à particules embarqué peut ainsi bombarder de rayons X à haute intensité la zone tumorale, ou s’interrompre instantanément, si celle-ci sort du champ à cause d’un déplacement interne. Avec cette innovation, fruit de vingt années de recherche, le corps médical peut espérer délivrer 100 % d’une forte dose et sur 100 % de la cible.
Peu d'équivalents en France
Cette avancée permet de réduire du même coup le nombre de séances, qui passe d’une vingtaine à cinq environ. « Si la santé relève de la responsabilité de l’État, elle ne saurait être déconnecté des exigences de solidarités, d’attractivité du territoire et de bien-être de nos concitoyens, souligne Georges Siffredi, le président du Département, qui a contribué à hauteur de 1 M€ à son acquisition. C’est pourquoi le Département des Hauts-de-Seine est particulièrement fier d’avoir apporté sa pierre à l’édifice, en soutenant l’installation de cette IRM Linac par l’Institut Curie. »
D’ici à l’été, cinq IRM Linac mailleront le territoire français. Seulement indiquée dans le traitement des cancers "localisés", prenant la forme d'une tumeur, cette technologie a vocation à co-exister avec la technologie la plus couramment utilisée. Elle ouvre notamment des perspectives pour le traitement du cancer de la prostate, du rein, des surrénales, du foie ou du pancréas.