La Caravelle, un quartier de Villeneuve-la-Garenne, voyait au milieu des années 1990 ses immeubles rénovés, en même temps que de nouveaux services publics faire leur apparition. Là où le Département est intervenu avec son Pacte 92, précurseur de la politique de la ville, une nouvelle action d’ampleur va avoir lieu avec son successeur, le dispositif Quartier d’Avenir – Hauts-de-Seine. Ce secteur, intégré au périmètre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), nécessite, à ce jour, un changement d’image, grâce à une diversification de l’offre de logements et une meilleure connexion au reste du maillage territorial existant.
« Le Département travaille depuis de nombreuses années en lien étroit avec tous les maires pour améliorer le cadre de vie des Alto-Séquanais, a expliqué le président Georges Siffredi. Nous avons ainsi développé le dispositif Quartier d’Avenir, dans la même logique, mais aussi dans le prolongement de notre investissement en faveur du logement social et du parcours résidentiel. »
La rénovation d’ampleur de La Caravelle comprendra une diversification de son parc de logements, par son ouverture à l’accession sociale à la propriété et par l’apparition d’habitats de type intermédiaires. Une subvention de plus de 800 000 € a été votée en vue de la rénovation en son sein de 276 logements appartenant au bailleur social Hauts-de-Seine Habitat, portant à 16 M€ l’aide décisive du Département à ce projet global. Pour parvenir à plus de mixité sociale - un des principaux objectifs de Quartier d’Avenir - un pôle dynamique de commerces ainsi qu’une maison de santé viendront renforcer son attractivité, tandis qu’une voie verte et l’extension d’une ligne de bus rapprocheront ses habitants du centre-ville.
Mixité sociale
Les mêmes ambitions porteront le projet de renouvellement urbain du quartier des Paradis, à Fontenay-aux-Roses, constitué de barres d’immeubles datées des années 1960, où « le constat d’un fort enclavement et de la détérioration des logements », selon le rapport examiné, a déclenché la mobilisation de Hauts-de-Seine Habitat, appuyé du Département. La part de logement social passera ainsi de 100 % aujourd’hui à 56 % à terme, grâce à une offre de services publiques consolidée (crèche de 60 berceaux, Maison de quartier, salle de boxe...). L’assemblée s’est également prononcée en faveur de la rénovation des quartiers clamartois du Plateau et du Panorama, objets d’un contrat d’intérêt national visant à faciliter la production de logements, sur des sites à fort potentiel.
Le protocole les concernant a bénéficié d’un avenant, intégrant au périmètre initial les secteurs Trivaux-Carnets et Panorama 2 ; un tissu urbain composite, fait d’habitats collectifs et individuels, d’anciens locaux EDF, d’entreprises et d’équipements publics. L’opération de construction de l’école Colette-Huard (4,2 M€) s’ajoutant à celle du gymnase Bretagne (4,7 M€), la contribution du Département a été portée à près de 12 M€ - près de 10 % du coût global. Avec ces nouveaux protocoles, ce sont près de 145 M€ d’investissements en faveur de quatorze projets qui ont reçu à ce jour l’aval de l’Assemblée départementale, malgré un contexte budgétaire contraint.

Le Département accélère sa décarbonation
Dès 2007, le Département a lancé son bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES), déjà soucieux de son impact carbone et s’est engagé dans une politique de réduction de ces gaz. « Nous allons au niveau départemental dans le bon sens et nos services veillent, de façon incitative, à renforcer nos exigences dans les cahiers des charges, dès que c’est possible », explique Georges Siffredi. Le Département enregistre déjà des résultats, avec une baisse de 57 % sur les carburants, de 14 % sur la consommation globale sur les bâtiments, dont 20 % sur ses seuls collèges, qui représentent l’essentiel du parc immobilier du Département. Cette année, la collectivité contribuera à l’atteinte de l’objectif national de neutralité carbone à l’horizon 2050, posant comme horizon une baisse de 5 % au global de ces émissions de GES d’ici 2027. En ce sens, un nouveau plan d’actions qui couvre la période 2025-2027 a été approuvé. Constitué de 23 actions, ce plan permettra de mobiliser les leviers les plus efficaces en vue d’accélérer la décarbonation (rénovation des bâtiments, politique d’achats vertueuse, lutte contre le gaspillage dans les cantines, puits de carbone...).