Sous Louis XV, l’hygiène et la modération reprennent leurs grâces. La cour se parfume plus subtilement, délaisse les senteurs animales, musc, ambre ou civette, pour d’autres plus champêtres et naturelles, comme le jasmin, la violette ou la lavande. On parfume abondamment les gants, les perruques, les éventails, les mouchoirs… et les intérieurs.
Les collections du musée témoignent de ces élégances, à l’instar de la magnifique fontaine à parfum d’inspiration chinoise qui a appartenu à la duchesse du Maine ou d’une collection unique de pots-pourris finement décorés en porcelaine tendre de Saint-Cloud. On parfumait les intérieurs et les garde-robes de ces macérations d’herbes aromatiques et de fleurs fraîches entre des couches de sel, d’épices, d’écorces d’agrumes et de poudres de senteur pour en fixer l’odeur. Le savon est inventé en 1791 grâce à la découverte de la soude artificielle. Dans les dernières années de sa vie, le duc de Penthièvre, propriétaire de Sceaux, ne pouvait plus se passer de ses savonnettes à la bergamote.
Source HDS Guide Vallée Culture n°80 mai-juin 2025
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