Le stade départemental Yves-du-Manoir déjà au rendez-vous des Jeux

2 min 20 s de lecture

Sport Hockey sur gazon Paris 2024

-

2 min 20 s de lecture

Sport Hockey sur gazon Paris 2024
La cérémonie a réuni Jacob Celnikier, du cabinet Celnikier & Grabli ; Patrick Chaimovitch, maire de Colombes, Édouard Donnelly directeur exécutif des opérations du COJOP ; Marc Guillaume, préfet d’Île-de-France ; Georges Siffredi ; Daniel Courtès, conseiller départemental en charge des sports ; Laurent Hottiaux, préfet des Hauts-de-Seine ; Lionel Christolomme, président du directoire du groupe Léon Grosse ; Isabelle Jouin, présidente de la fédération française de hockey ; Yasmine Camara, conseillère régionale. CD92/JULIA BRECHLER
La remise de clés du stade au président du Département, lundi 18 décembre marque la fin d’un chantier de vingt-deux mois et la livraison du premier site construit des Jeux de Paris 2024.

Les terrains de football et de rugby destinés aux clubs et les terrains olympiques font alterner touches vertes et bleues sur dix-huit hectares.  Deux nouveaux bâtiments sont sortis de terre et la tribune historique, témoin de nombreux records, a retrouvé sa splendeur. Sur l’anneau d’athlétisme, des coureurs parfont leur foulée. Le temps du chantier, l’activité du site ne s'est presque jamais interrompue, ce qui n’a pas empêché le calendrier et la date butoir du 31 décembre 2023 d’être parfaitement tenus.  « Nous sommes le premier équipement olympique à être livré, en temps et en heure et même avec même un peu d’avance, s’est félicité le président du Département, Georges Siffredi.  Les JO ont été l’occasion de renouveler totalement le stade et faire renaître ce site mythique, qui cent ans après avoir accueilli les Jeux de 1924 s’apprête à recevoir les épreuves de hockey sur gazon. »

Les délais imposés par Paris 2024 n’étaient pas la seule contrainte de ce chantier s’inscrivant dans une double temporalité : celle des Jeux et celle de l’héritage. La conception du bâtiment « totem », doté d'une tribune de 1 000 places, illustre à elle seule sa complexité : « L’architecture est d’abord dictée par les impératifs sportifs, explique Jacob Cenilkier du cabinet Celnikier et Grabli Architectes. Il a fallu orienter la tribune côté « est » pour éviter d’éblouir les spectateurs en fin de journée, le bâtiment suit donc un axe nord-sud. Il fallait aussi combiner des activités très différentes, administratives et sportives, ce qui explique le choix d’une tribune qui ne s‘ouvre pas sur le ciel mais sur un étage de bureaux ! » La forme très étroite et allongée du bâtiment, voué à accueillir fédération nationale de hockey sur gazon et le centre national d’entrainement des équipes de France, s’explique, elle, par les contraintes liées à l’inondabilité du site.

 

Préparatifs olympiques

L’ensemble du chantier devait par ailleurs répondre aux exigences environnementales élevées du Département et de Paris 2024 : 50 % de l'électricité produite sur le site ainsi qu'une couverture à 50 % des consommations de chaud et de froid par les énergies renouvelables, zéro rejet d’eaux dans les réseaux communaux et 50 % de constructions bois minimum avec un bois 100 % labellisé – le stade arrivant en deuxième position des sites olympiques contenant le plus de biosourcé. Le nouveau bâtiment A tout comme le B qui lui répond quelques centaines de mètres plus loin, dédié aux clubs et associations sportives colombiennes, recourt ainsi généreusement au bois. Aux franges de la plaine de jeux et grâce à l'implantation judicieuse des sept nouveaux terrains, un parcours sportif végétalisé a pu être créé, trait d’union entre la nature et la ville.

Le stade, ainsi modernisé, peut entamer une nouvelle page de son histoire et se préparer pour commencer à accueillir les Jeux : dès février prochain démarrera sous l’égide de Paris 2024 l’installation des tribunes provisoires sur les deux terrains dédiés à la compétition - le troisième accueillant les entrainements. Ces structures permettront d’arriver à une jauge de 13 500 places de manière à pouvoir accueillir les 300 000 spectateurs attendus pendant quinze jours, du 26 juillet au 11 août pour voir s'affronter 24 équipes, féminines et masculines. « Le hockey sur gazon est un sport émergent en France mais très populaire au niveau mondial en particulier en Inde. Ce site est donc très important pour Paris 2024 », précise Edouard Donnelly, directeur exécutif des opérations de Paris 2024.


Une inauguration festive en mars

Après cette remise des clés, en mars prochain l'inauguration du stade départemental Yves-du-Manoir donnera lieu à une semaine entière de festivités et d'animations pour les jeunes et le grand public : trophée hockey sur gazon, expositions, visites, tournois etc. À suivre sur www.hauts-de-seine.fr