Le parc Lagravère expose son passé

CD92/Blandine Busson
Espace de loisir et sportif, le parc départemental Pierre-Lagravère de Colombes est l'un des parcs départementaux les plus visités dans les Hauts-de-Seine. Le Département vous propose une exposition en plein air d'images d'archives pour découvrir l'histoire de ce parc urbain.

Un parc tourné vers la Seine

Le parc départemental Pierre-Lagravère s’étend sur 28 hectares le long des berges de Seine, entre le pont de Bezons et le pont de Colombes. Cet espace naturel sensible bénéficie d’une gestion respectueuse de l’environnement saluée depuis 2012 par le label EVE, Espace végétal écologique.

Promeneurs et sportifs y apprécient des ambiances champêtres, des vues sur le fleuve et des équipements sportifs. 

Retour en images

Sur les vingt panneaux conçus par les Archives départementales des Hauts-de- Seine, des reproductions de gravures, de cartes postales, de peintures, de photographies ou encore de plans issus des fonds des Archives, mais également du musée d’Art et d’Histoire de Colombes, et de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, montrent l’évolution du site et ses différents aménagements.

Tous ceux qui profitent aujourd’hui de ses paysages verdoyants et de ses espaces de détente peuvent ainsi suivre un récit illustré qui les conduit des îles sauvages du XVIe siècle au parc urbain qui les entoure. Ils apprennent par exemple que l’ensemble était constitué à l’origine des îles des Houches, de l’île Marante et l’île du Moulin-Joly qui ont été successivement rattachées entre elles, puis à la rive du côté de la ville de Colombes.

Un parc au fil de l'Histoire

L’île du Moulin-Joly, au sud-ouest, doit son nom à un moulin construit en 1516. Dans les années 1750, Claude Henri Watelet, receveur général des finances, y aménage un somptueux parc à l’anglaise où il reçoit les célébrités de l’époque, dont Louis XVI, Marie-Antoinette, Jean-Jacques Rousseau... Le parc délaissé après la mort de Watelet en 1786 continue d’attirer promeneurs et pêcheurs. Déclaré « Bien national » à la Révolution, il est ensuite vendu et transformé par ses propriétaires successifs. Au XIXe siècle, le moulin est détruit, une ferme construite et le bras de Seine entre l’île du Moulin-Joly et l’île Marante comblé, formant une nouvelle île appelée à son tour l’île Marante. Les peintres impressionnistes immortalisent le petit bras de Seine qui la sépare des berges de Colombes, tandis que la rive côté Colombes, où est étendu le linge nettoyé dans les bateaux-lavoirs, prend le nom d’île aux Draps.


Sur des cartes postales figurent l’ancien chemin de halage transformé au XIXe siècle en promenade pour les Parisiens, le Pont Neuf, édifié en 1895, ou encore la digue, construite dans les années 1840 avant d’être rompue par la crue de la Seine en 1910. Au XXe siècle, l’île Marante est rattachée à la rive pour permettre l’ouverture de l’autoroute A86. Le Département des Hauts- de-Seine, devenu propriétaire des lieux en 1970, décide d’y aménager un parc dont il confie la conception au paysagiste Pierre Roulet et auquel il donne le nom du premier président du conseil général. 

 

 

Infos pratiques

Parc Pierre-Lagravère
Rue Paul-Bert 92700 Colombes
Exposition situé à l'allée Nord du parc près du petit pont de Colombes 
En savoir plus sur le parc Pierre-Lagravère