Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

L’agriculture et l’alimentation durable au cœur de la coopération avec le Cambodge

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Solidarité

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Les institutionnels français et cambodgiens prenent la pause
Georges Siffredi, Président du département des Hauts-de-Seine, Ing Kimleang, Vice-gouverneur de la province de Siem Reap, Pachapor LAM, Ministre conseillère de l’Ambassade, Henry de Cazotte, Président du GRET, Joël Lebreton, Président d’Agrisud International, Prak Sereyvath, Directeur du CIRD, Vice-présidente en charge des relations et coopération internationales, des affaires européennes, et Thomas Lam, Conseiller Départemental (©CD92/Olivier Ravoire)
Le renouvellement de la convention avec la province de Siam Reap permettra d’intensifier le programme de développement agricole et social initié par le Département en 2009. Il marque un tournant avec le lancement par les deux collectivités d’une réflexion croisée sur l’alimentation durable.

La province rurale du Siam Reap est connue pour abriter le célèbre site d’Angkor et le temple d’Angkor-Vat. Sa capitale, Siam Reap, est aussi une étape touristique ce qui renforce encore la demande de denrées agricoles. Déployé par deux ONG, le GRET et AgriSud international, le programme de développement agricole soutenu à hauteur de 8,5 millions d’euros par le Département depuis 2009 a déjà permis à 4700 paysans d’augmenter leurs revenus grâce à différents leviers : diversification, amélioration de la qualité, de la quantité et de la régularité de l’offre, mise en place d’un marché, augmentation des prix de vente de 90%, promotion des circuits courts, structuration de neuf coopératives et d’une association de producteurs…  « Cette somme de 8,5 millions d’euros est importante mais l’important, c’est aussi la formation de nos producteurs, de nos éleveurs. Cela n’a pas de prix ! Ce projet aide nos populations à se nourrir de façon saine et permet au Cambodge d’avoir une ressource alimentaire stable et forte », salue le vice-gouverneur de la Province Im Kimleang, qui conduit la délégation  en visite dans les Hauts-de-Seine.

« Tetard », un changement d’échelle

Cette convention 2025-2029 est marquée par le lancement du projet Tetard (territoires engagés dans la transition agro-écologique, la résilience et une alimentation durable), d’un montant total de 2,1 M€ dont 1,5€ apporté par l’Agence française de développement, un soutien « extérieur » qui permettra de doubler l’enveloppe annuelle du programme. En plus de l’accompagnement des producteurs et des filières, l’accent est mis sur l’élaboration d’une stratégie alimentaire durable à l’échelle de la Province.  « Cette nouvelle convention permettra d’agir plus vite et plus fort, souligne Georges Siffredi.  Nous vous avons déjà accompagnés dans la réalisation d’un diagnostic territorial, essentiel à la résilience face aux crises, et cette dynamique d’élargissement de notre coopération à l’agriculture et à l’alimentation durables se poursuivra. »

 « Notre responsabilité est importante, estime de son côté le président du GRET, Henry de Cazotte chargé de la mise en œuvre avec AgriSud. Nous passons d’un projet circonscrit à quelques villages et coopératives à un projet qui touche la politique alimentaire de la province toute entière. Siam Reap pourrait bien devenir une référence pour la mise en place d’un système alimentaire durable à l’échelle du pays. » Un expert détaché par le Département sera en outre chargé d’animer et de coordonner le déploiement d’une « plateforme territoriale de l’alimentation », impliquant les ONG, les acteurs institutionnels et privés, tout en assurant la montée en compétence de la Province sur cette thématique.

Les Hauts-de-Seine, après avoir élaboré leur diagnostic territorial selon une méthodologie similaire à celle du Siam Reap, adopteront leur projet alimentaire territorial selon ce même esprit de « coopération nord-sud » et de réciprocité. « Nous avons la conviction que la coopération au-delà de son caractère opérationnel contribue au dialogue des cultures et à la compréhension mutuelle, essentiels à l’heure des grands bouleversements mondiaux », conclut Georges Siffredi.