Coronavirus : le Département aide l’enfance à garder le lien

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Solidarité

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Georges Siffredi (deuxième à gauche), président du Département par intérim, a remis vingt-huit tablettes numériques aux jeunes de la Cité de l'Enfance au Plessis-Robinson et vingt-et-une à de jeunes migrants logés en hôtel social à Châtillon.CD92/OLIVIER RAVOIRE
Des tablettes numériques ont été distribuées à la Cité de l’Enfance et dans un hôtel social pour permettre aux jeunes de poursuivre leurs études sereinement et de communiquer avec leur famille.

Depuis le 16 mars, les visites dites médiatisées – physiques avec une tierce personne – entre les enfants de l’ASE (Aide sociale à l’enfance) et leurs parents étaient suspendues, remplacées par des appels téléphoniques. Désormais, avec le prêt de tablettes numériques, les enfants de la Cité de l’Enfance du Plessis-Robinson vont pouvoir communiquer avec leurs parents par écran interposé. « Je m’inquiète pour eux et je n’ai pas vu ma sœur depuis trois mois, confie Sara, onze ans. Avec ces tablettes, c’est génial, je vais pouvoir les voir et eux auront de mes nouvelles. »

En tout, sur l’ensemble de la Cité de l’Enfance et de la pouponnière, vingt-huit appareils ont été fournis par Seine et Yvelines Numérique pour les cinquante-quatre enfants de trois à treize ans accueillis. Sitôt les vacances finies, ces tablettes serviront de lien avec l’école avec notamment un accès à l’ENT pour assurer la continuité pédagogique pendant la fermeture des collèges. « La vocation première du Département est la solidarité, rappelle Georges Siffredi, président du Département par intérim qui s’est rendu sur place jeudi 9 avril pour remettre les tablettes et rencontrer les enfants et le personnel afin d’échanger sur leurs conditions en situation de confinement. Il manquait à ces enfants des tablettes afin d’avoir un contact avec leur famille et de pouvoir travailler. Nous en avons distribué également aux assistants familiaux qui gardent des enfants et aux collégiens pour le travail à distance. Le but est de toucher le maximum d’enfants, voire la totalité. »

Rythmes modifiés

Confinement oblige, la vie du pavillon 6 qui accueille dix jeunes, s’est adaptée. L’équipe d’éducateurs a été réduite, passant de dix à quatre, et a revu son rythme. « Une de nos collègues habite loin alors on fait des gardes de trente-six heures pour lui permettre ensuite de rester trois jours chez elle. Mais les jeunes se sont très bien adaptés à ces changements et nous organisons beaucoup d’activités pour eux », explique Justine Correia, éducatrice spécialisée.

La Cité bénéficie également du renfort des personnels des collèges, des pôles sociaux et des services territoriaux. « Je salue les équipes qui ont vraiment réussi à se réorganiser, souligne Alexandra Demidenko, la directrice de l’établissement. Des efforts sont faits avec les effectifs du Département et des agents qui ont su très vite monter en compétence. »

A Châtillon, l’hôtel social du Clos des Rosiers accueille à l’année vingt-et-un jeunes migrants âgés de seize à vingt-et-un ans. Eux aussi se sont vus remettre temporairement une tablette numérique. Pour Mohamed, dix-neuf ans et en apprentissage en restauration, elle va lui permettre à poursuivre ses études à distance. « Les cours de mon centre d’apprentissage se font principalement sur internet donc la tablette est très importante pour moi. » En attendant son retour dans son entreprise à Nanterre, le lien avec l’école est donc maintenu.