À Bagneux, deux « quartiers d’avenir » pour plus de mixité

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Urbanisme et logement Mon département

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Le conseil départemental a reconduit les contrats de développement avec les villes de Boulogne-Billancourt, Marnes-la-Coquette, Bagneux, Colombes et Vanves. CD92/Olivier Ravoire
L’assemblée départementale a approuvé vendredi 8 juillet le soutien de la collectivité à deux projets de requalification urbaine, dans le cadre de son dispositif « Quartier d’avenir – Hauts-de-Seine ».

C’est à l’unanimité que les conseillers départementaux ont voté les subventions d’investissement allouées à deux projets de rénovation urbaine de la commune de Bagneux. Ce soutien financier, qui s’éleve à 12,8 M€, concourra à la requalification du quartier Abbé Grégoire-Mirabeau et celui de la Pierre Plate, tous deux inscrits sur la liste des quartiers prioritaires de la ville (QPV). Ces territoires répondent aux critères du dispositif départemental « Quartier d’avenir – Hauts-de-Seine », initié en 2021 en accompagnement des interventions de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) ou pour soutenir les grands projets municipaux. « Prochainement, nous devrions recevoir un dossier concernant un projet à Gennevilliers et un autre à Nanterre, a souligné le président Georges Siffredi. Asnières, Clichy et d’autres villes sont également intéressées ».

Une enveloppe 150 M€ est dédiée à cette démarche de réduction des déséquilibres territoriaux, qui se concrétise par une stratégie ambitieuse de réhabilitation et de construction immobilières, conjuguée à une modernisation des équipements publics et au remplacement du mobilier urbain. L’objectif étant d’engager une dynamique d’attractivité pour ces territoires et d’y accroître la mixité sociale. À la Pierre Plate, le Département contribuera à la création d’un équipement polyvalent à hauteur de 6 M€, soit 65 % du coût total du projet. Ce nouveau bâtiment accueillera le centre social et culturel Jacques-Prévert, mais également des studios de musique, un pôle numérique et une annexe de la mairie. Dans le quartier Abbé Grégoire-Mirabeau, le conseil départemental financera l’aménagement de cheminements doux et paysagers le long du RER, la création d’un parc urbain intégrant un city stade ou encore la rénovation énergétique de plusieurs dizaines de logements sociaux.

Toujours en matière de soutien aux communes alto-séquanaises, l’assemblée a voté en faveur du renouvellement de cinq contrats de développement, liant le Département aux villes de Marnes-la-Coquette, Bagneux, Colombes, Vanves et Boulogne-Billancourt, pour un montant global de 38 M€.

Acquisition d'un nouvel immeuble pour les agents

Les élus ont également approuvé la décision modificative du budget en vue de l’achat d’un nouvel immeuble, So Work, à Paris La Défense. L’opération vise à rassembler temporairement des services aujourd’hui dispersés au sein de deux centres départementaux. « À terme, nous regrouperons d’ici 2032-2033 l’ensemble de nos services en lieu et place du pôle Léonard-de-Vinci, a précisé Georges Siffredi. S’y ajouteront potentiellement des partenaires du Département, comme Citallios et l’office Hauts-de-Seine Habitat ».

La séance publique a été aussi l’occasion de formuler un vœu commun à la majorité et l’opposition, pour garantir un enseignement de qualité à tous les collégiens alto-séquanais. « Le Département investit massivement dans la rénovation ou la reconstruction des bâtiments, mais également pour financer des activités éducatives permettant de prolonger les acquis scolaires, de développer la pratique sportive à l’école ou encore de favoriser l’épanouissement des jeunes collégiens à travers des dispositifs comme le Pass+ », a souligné Nathalie Léandri.  « Tous ces efforts ne seront pas suffisants si le gouvernement ne mobilise pas tous les moyens nécessaires afin que les enfants puissent apprendre sereinement », a ajouté la vice-présidente, appelant à lutter contre les classes surchargées et à donner aux professeurs les moyens de travailler sur « des projets qui ont du sens ».

 

Le MGS, candidat à l’appellation « Musée de France »

Le futur Musée du Grand Siècle, dont la conception architecturale a récemment été confiée à Rudy Ricciotti, ambitionne de devenir le troisième « musée de France » du territoire, après le musée départemental Albert-Kahn et de celui du Domaine départemental de Sceaux. Cet équipement, né de la donation au Département de la collection de l’ancien président-directeur du musée du Louvre, Pierre Rosenberg, sera consacré au XVIIe siècle. Ce statut permet de porter la visibilité d’un musée à l’échelle nationale, d’obtenir des financements et l’assistance des services de l’État mais aussi de bénéficier de dépôts d’œuvres des musées nationaux.