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Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

Relais de la flamme : les Hauts-de-Seine entrent dans les Jeux

4 min 56 s de lecture

Sport Paris 2024

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Il était 19 h 20 quand Gévrise Émane, médaillée de bronze aux Jeux de Londres et ancienne licenciée du Levallois Sporting Club, a allumé le chaudron sous l’Arche de La Défense, en présence de Georges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine (arrière-plan). CD92/OLIVIER RAVOIRE
À l’avant-veille de la cérémonie d’ouverture, la flamme olympique, transportée par plus de deux cents éclaireurs de tous horizons, a rassemblé des milliers d’Alto-Séquanais au fil d'un parcours triomphal de Sceaux à la Grande Arche de Paris La Défense.

De torchkiss en torchkiss, l’embrassade des torches, la flamme progresse dans Nanterre vers la Grande Arche mue par une attraction lente mais irrésistible. Au pied du monument, la foule s’est massée pour assister au cérémonial qui clot chacune des étapes du relais de la flamme, partie de Marseille le 8 mai : l’allumage du chaudron, trônant ici en bas de la volée de marches vidées de leurs badauds. Smartphones armés vers le haut, enfants juchés sur les épaules, drapeaux prêts à s’agiter, le public de riverains et de salariés du quartier d’affaires retient son souffle. « On n’aura qu’une seule occasion dans notre vie de vivre un tel événement. La flamme, c’est une façon de réaliser que les Jeux sont chez nous, explique Amina, de Courbevoie, qui se réjouit d'aller voir avec sa fille les quarts de finales de football féminin le 3 août.  « On en entend beaucoup parler des Jeux mais pour se sentir dedans, il faut en avoir vu quelque chose ; la flamme permet de se mettre dans l’ambiance », confirme Zaineb, travaillant, elle, dans une tour voisine.


« Nous y sommes »

L’attente prend fin, quand, dans la tenue blanche des relayeurs, une silhouette surgit sur parvis, tape dans les mains des premiers rangs et se poste face à la foule. « Vous êtes prêts ? », interpelle Gévrise Émane avant le décompte final. Il revient à la judokate, ancienne licenciée du Sporting Club Levallois, médaillée de bronze en 2012 à Londres, de faire de Nanterre la capitale olympique d’un soir en allumant de sa torche le chaudron en forme d’anneau. « C’est un honneur d’être le dernier relayeur, quand je l’ai appris j’ai eu les larmes aux yeux. Et j’ai reçu la torche des mains d’Amélie Mauresmo, c’est assez exceptionnel ! » confie-t-elle quelques minutes plus tard. « La flamme représente pour moi l’excellence sportive, l’amitié entre les peuples et réunit autour d’elle des gens de culture différente. On est tous là ! » Les deux cents mètres parcourus ont été courts mais intenses. « Je me suis laissée porter par l’énergie des gens, j’essayais de donner de la joie et d’en recevoir. Devant le chaudron, je me suis dit : “Nous y sommes, les Jeux ne sont plus que dans deux jours ! ” »

Certains, comme Michel ont suivi le relais depuis le stade Gabriel-Péri de Nanterre, point de départ du septième et dernier convoi de la flamme dans les Hauts-de-Seine. « L’ambiance était chaleureuse, festive, c’est une façon de s’approprier les Jeux. Tout le monde était uni derrière la flamme et dans la cité Pablo-Picasso, les gens étaient aux fenêtres ! »  

Haies d'honneur

Dans les Yvelines la veille, la flamme était partie de Sceaux à huit heures pour son épopée alto-séquanaise. Au fil de la journée, elle aura embrasé dix-neuf des trente-six communes, accueillie par des cavaliers de la garde républicaine à Rueil-Malmaison, par un tapis de pétales au parc départemental André-Malraux ou par une escorte nautique à Sèvres, à bord d'une yolette propulsée par des athlètes olympiques et paralympiques. Des jeunes en situation de handicap et des participants aux dispositifs de loisirs et de solidarités du Département étaient postés le long du parcours ainsi qu'à La Défense où ils ont été acclamés.  « Dès ce matin à Sceaux, il y avait du monde. On a senti de la joie, du partage, du plus âgé au plus jeune, et ce soir à l’Arche de La Défense, c’est l’apothéose, se réjouit le président du Département, Georges Siffredi. Le parcours était à l’image de la mixité des Hauts-de-Seine avec des lieux culturels comme le parc de Sceaux ou la Tour aux figures, sportifs comme le haras de Jardy, le Stade du Manoir ou la base nautique de Sèvres, économiques comme le port de Gennevilliers ou La Défense. On voit aussi la diversité des populations et tout ce monde a vécu ce moment ensemble ! »

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Côté porteurs, le casting mêlait sportifs, champions, artistes, chefs d’entreprises, anciens ministres, journalistes... À une allure d’escargot de 4,5 km/h en moyenne, ils ont vécu un moment d’éternité. Flanquée du numéro 4, Céline Rocci, joueuse de touch rugby et enseignante, s’est levée « à quatre heures du matin » pour porter la flamme à Sceaux et assistait au final de Nanterre, jamais rassasiée d’une telle fête. « Ce 24 juillet, je m’en souviendrai toute ma vie, j’ai vécu un moment de bonheur, de partage, de communion incroyable sur le parcours et avec les autres relayeurs. » Deux relais collectifs réunissant 24 porteurs pour le symbole, ont eu lieu dans les Hauts-de-Seine, célébrant le taekwondo à Gennevilliers, autour du capitaine Pascal Gentil et l’équitation à Jardy sous la conduite de Philippe Rozier, champion olympique de saut d’obstacle. Pour l’occasion le torchkiss montait à cheval !

Les Hauts-de-Seine étaient l’épilogue, avec la Seine-Saint-Denis et Paris, d’un parcours de plus de deux mois à travers le pays, jusqu’à l’allumage de la vasque ce vendredi 26 juillet lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux. Au cœur de l’événement, le territoire sera traversé par les épreuves de marathon et de course sur route et accueillera dès le 27 août la natation et le waterpolo ainsi que le hockey sur gazon au stade départemental Yves-du-Manoir, sport peu connu sous nos latitudes mais troisième le plus pratiqué et le plus diffusé au monde selon la fédération française de hockey. Trente deux athlètes issus du territoire et soutenus par le Département disputeront cette compétition planétaire.

 

La flamme paralympique attendue ce 27 août

L’allumage le 25 août à Stoke Mandeville, berceau du sport paralympique, marquera le début d’une épopée de quatre jours mobilisant 1 000 éclaireurs, prémice des Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre. Une fois en France, la flamme initiale se subdivisera en douze flammes (symbolisant les 12 jours des premiers jeux paralympiques d’été en France) convergeant vers Paris. Au troisième jour, la flamme n°7 fera étape au lycée Toulouse-Lautrec de Vaucresson, accueillant des élèves en situation de handicap moteur (avec des démonstrations et présentations de sport adapté ou handisport) ainsi qu’au domaine national de Saint-Cloud, où sera mis en avant l’engagement du Département en faveur du sport pour tous. Parmi les actions phares de l’année olympique, le programme NOHa (Natation, Olympisme et Handicap), qui aura permis à 4 000 élèves de partir à la découverte du parasport et d’assister en septembre aux épreuves de paranatation à Paris La Défénse Arena.