Les collégiens se jettent à l’eau avec NOHa

3 min de lecture

Éducation et jeunesse Sport Paris 2024

-

3 min de lecture

Éducation et jeunesse Sport Paris 2024
Lundi 6 novembre, Georges Siffredi, président du Département, a inauguré le premier bassin NOHa à Châtenay-Malabry, aux côtés de Benoît Trévisani, sous-préfet d'Antony et Boulogne, Patrick Karam, vice-président de la Région Île-de-France, Carl Ségaud, maire de Châtenay-Malabry, Maud Bregeon, députée des Hauts-de-Seine, Lazreg Benelhadj, président de la Ligue Île-de-France de Natation et le champion du monde Camille Lacourt, membre du comité directeur de la Ligue.CD92 / Olivier Ravoire
Le Département a inauguré la première piscine éphémère de son nouveau programme éducatif et sportif «Natation, Olympisme et Handicap». Trois cent élèves ont déjà fait leur début en natation grâce à cette installation novatrice, complétée au nord par un bassin à Clichy et bientôt au centre, à Suresnes.

Le bonnet de bain ajusté et les consignes de sécurité martelées, ils sont enfin parés. Frites en mousse à la ceinture, petites roues pour une meilleure flottaison, une palanquée d’enfants s’élance pour quelques cavalcades aquatiques, sous l’œil vigilant de leur professeur d’éducation physique. « Pour débuter, on se concentre sur les rudiments, en mettant la priorité sur l’apprentissage du crawl et du dos, pour intégrer la respiration et le déplacement dans l’eau, explique Hélène Angelo, enseignante au collège Thomas-Masaryk de Châtenay-Malabry, dont trois classes de 6e profitent depuis la rentrée de ce bassin d’un nouveau genre. Voilà au moins quatre ans que le collège n’avait pas accès à une piscine de proximité. Pourtant, savoir nager relève d’un enjeu réel : celui de pouvoir se baigner en toute sécurité et à leur âge, de pouvoir s’ouvrir des portes comme celles des colonies de vacances. » Au-dessus de la tête des enfants, telle une bulle protectrice contre les risées de vent, un barnum enveloppe le bassin composé de quatre lignes d’eau de 25 mètres de longueur.

Une solution clefs en main

Ces dimensions confortables permettent d’initier concomitamment, dans des conditions optimales, près d’une cinquantaine d’enfants à la natation et ce, dans une eau chauffée à plus de 28°C au moyen d’une pompe à chaleur écologique. Avec sa zone de déchaussage, ses vestiaires, ses douches et ses casiers, cet espace de baignade éphémère et innovant propose les mêmes standards qu’une piscine en dur, tout en étant adapté aux élèves en situation de handicap. Pour garantir l’accès au plus grand nombre, le Département a même tenu à l’ouvrir en dehors du temps scolaire aux bénéficiaires de Vacan’Sports et, comme durant les dernières petites vacances, aux jeunes pris en charge par le Secours Populaire.

En partenariat avec l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) et la Ligue Régionale de Natation, « le Département offre ainsi une solution clefs en main à l’ensemble des 36 communes du territoire : un bassin déplaçable au plus près des besoins, un enseignement surveillé et la prise en charge du transport en car des élèves les plus éloignés », précise Rosemary Chevalier, chef du service développement à la direction de la Jeunesse au Département. Ainsi, NOHa vient compenser le manque de créneaux accessibles aux scolaires dans les piscines municipales, parfois forcées de les réduire face à la pénurie de maîtres-nageurs qualifiés ou de les supprimer avec la rénovation de leurs installations.

Un maillage optimal

Au total, plus de 4 000 élèves issus de 37 collèges vont pouvoir bénéficier de 10 heures d’apprentissage cette année et valider le cycle du « savoir-nager » compris dans le programme des collégiens de 6e. « Savoir-nager est un savoir essentiel, et même un enjeu de santé publique, que chaque enfant de 11 ans doit pouvoir maîtriser, alors que près de la moitié des collégiens de 6e ne sait pas correctement nager dans notre pays, explique le président du Département Georges Siffredi. Nous contribuons, avec cette action innovante, à réduire drastiquement le risque de noyade, mais aussi à leur faire découvrir les plaisirs de l’eau et de la natation. »

Pour un maillage optimal, les trois bassins du programme NOHa sont ouverts aux communes voisines de leur implantation : au nord à Clichy, au centre à Suresnes et au sud, avec cette piscine de Châtenay-Malabry construite en un temps record – à peine trois mois – sur un site en reconversion anciennement occupé par la faculté de pharmacie de la ville. « Ce programme éducatif et sportif se concrétise à Châtenay-Malabry, à quelques pas d’une piscine construite dans les années 1970 et sur le point d’être démolie, explique Carl Ségaud, maire de la commune. L’activité natation fait donc de la résistance dans notre ville, qui continue ainsi de promouvoir les valeurs si essentielles du sport. »

 


NOHa, un programme sportif et citoyen

« NOHa est plus qu’un simple programme sportif, explique le président Georges Siffredi. C’est aussi et avant tout un programme éducatif global, qui mêle apprentissage de la natation et sensibilisation aux valeurs de l’olympisme et au handicap ». En parallèle de l’apprentissage de la natation, c’est tout un parcours qui est donc offert aux collégiens en cette année olympique. Celui-ci a débuté par le visionnage du film La Couleur de la victoire, qui retrace le parcours de l’athlète Jesse Owens aux Jeux de Berlin, en 1936. Dans les semaines à venir, les enfants découvriront trois expositions venant enrichir leur connaissance et transmettre les valeurs universelles du sport, tandis qu’une initiation au parasport (céci-foot, para-athlétisme, rugby, basket et hand fauteuil) complètera ce programme bâti pour sensibiliser le regard de ces jeunes au handicap. En couronnement de ce dispositif innovant, une invitation a été lancée à tous les participants de NOHa pour assister aux épreuves de paranatation qui se tiendront dans les Hauts-de-Seine, à Paris La Défense Arena, en septembre 2024.