Dans les collèges, une rentrée post confinement

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Éducation et jeunesse

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Éducation et jeunesse
Georges Siffredi, Président du Département des Hauts-de-Seine, s'est rendu au collège Jean-Renoir à Boulogne-Billancourt à l'occasion de la reprise des collégiens, aux côtés de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse, pour échanger avec des élèves et l'équipe pédagogique.
Le fonctionnement des 98 établissements des Hauts-de-Seine est revenu à la normale ce lundi 22 juin avec le retour en classe de tous les élèves.

C’est la phase 3 du déconfinement. Le 16 mars dernier, la situation sanitaire liée au coronavirus avait conduit à la fermeture des collèges. Depuis le 11 mai, ceux-ci avaient rouvert progressivement, d’abord aux élèves de sixième et cinquième. Désormais, depuis ce lundi 22 juin, tous les collégiens ont été appelés à revenir en classe. « C’est un jour de joie, un bonheur de retrouver l’école qui est essentielle dans la vie des enfants, confie Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, en visite au collège Jean-Renoir de Boulogne-Billancourt. Ce n’était pas simple de confiner et de déconfiner. Les chefs d’établissement, professeurs et élus locaux ont beaucoup travaillé pour faire face à cette situation. »

À Jean-Renoir, le principal Aristide Adeikalam est satisfait de ce premier jour : malgré les vacances qui arrivent à grands pas, près de 90 % de ses « troupes » sont de retour, soit 620 élèves présents sur 710. « Nous avions peur que certains élèves comme les troisièmes, qui en ont fini avec le brevet, ne viennent pas. Mais ils sont tous là, preuve qu’ils avaient envie de revenir », constate-t-il. L’établissement boulonnais n’avait jamais fermé ses portes pendant le confinement, accueillant une quinzaine d’enfants de personnel soignant.

Le collège a également prêté une vingtaine de microportables à des élèves dépourvus et a bénéficié de la part des services départementaux d’un renfort d’agents qui ont assuré notamment le nettoyage des locaux. « Pendant la crise, le Département est resté mobilisé pour répondre aux différentes demandes et afin de ne laisser personne au bord de la route, le tout en étroite collaboration avec les services départementaux de l’Éducation nationale », résume Georges Siffredi, président du Département qui a dégagé des moyens importants pour assurer une réouverture des collèges dans les meilleures conditions avec distribution de gel hydroalcoolique, de 3 500 masques, désinfection et nettoyage des bâtiments…

Pendant le confinement, l’Environnement numérique de travail (ENT) avait pris le relais des cours en présentiel. « Nous sommes arrivés à 80 % d’élèves connectés et assidus, se réjouit M. Mus, professeur de mathématiques. Le bilan est positif car certains d’entre eux ont pu se révéler, devenir plus actifs qu’en classe. » Même si pour Audrey, en classe de quatrième, « une lassitude s’était installée au fil du temps », les outils numériques ont été bénéfiques. « Au début, on avait quelques problèmes, on ne savait pas où aller chercher nos devoirs par exemple. Mais finalement, cela nous a permis de découvrir de nouveaux outils jamais utilisés. » D’après le ministère, 4 % des élèves se trouvent aujourd’hui en situation de décrochage. « C’est un bon chiffre en valeur relative et inférieur à ceux d’autres pays grâce au quadrillage sur le terrain de tous les acteurs. Mais 4 %, cela représente environ 500 000 élèves qu’il va falloir aller chercher et ramener dans le parcours scolaire », prévient Jean-Michel Blanquer.

Entrées et sorties échelonnées

Désormais rouverts, les établissements doivent suivre un protocole sanitaire assoupli. Finie par exemple la règle d’un espace de 4 m² par élève dans et hors des locaux. « Mais nous avons la chance de disposer de grandes salles qui nous permettent de garder la distanciation d’un mètre entre chaque table », poursuit Aristide Adeikalam. En plus de l’application des gestes sanitaires « classiques », les collèges doivent éviter le brassage des groupes. À Boulogne, les entrées et sorties le matin et le soir sont donc échelonnées selon les niveaux, ainsi que l’accès à la restauration scolaire, limité à cinquante élèves à la fois, avec un nettoyage entre chaque groupe.