Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

À l’Université Paris-Nanterre, les étudiants se prennent aux Jeux

3min et 25sec de lecture

Éducation et jeunesse Sport Paris 2024

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Éducation et jeunesse Sport Paris 2024
Daniel Courtès, conseiller départemental délégué aux Sports, a remis le Prix Catalyseur de la Défense à Orphée Rouaud, pour son projet de "Fontaines à eau dans la ville".CD92 / Olivier Ravoire
Sur le campus, des élèves ont unis leurs forces le temps d’un hackathon et mis sur pied des initiatives inédites, vouées à inscrire les Jeux de Paris 2024 dans un modèle durable.

Dans une salle de classe, des étudiants s'attablent. D'étonnants amas de Lego jonchent leurs espaces de travail. Emboitées avec plus ou moins d’habileté, ces briques de couleurs vives, d’ordinaire dévolues au divertissement des enfants, ne sont pas des objets de fantaisie. La présence de ces jeux de construction témoignent de « l’esprit start-up » qui s’est emparé de l’Université Paris-Nanterre du 18 au 20 novembre dernier.

À cette période de l’année, la faculté accueille depuis trois ans un rendez-vous de l’innovation, en lien direct avec les prochains Jeux olympiques et paralympiques : le Hackathon Paris 2024. Cet exercice aux vertus "professionnalisantes" fédère plusieurs groupes d'élèves, souvent détenteurs du statut d’étudiant-entrepreneur. Tous sont réunis pour élaborer des projets novateurs, ayant vocation à rendre cet événement planétaire populaire et inclusif.

« Ces Lego peuvent sembler farfelus, reconnait Florence Cazenove, l’organisatrice. On les emploie dans le cadre d’un exercice d’association d’idées, révélateur de l’efficacité d’un groupe de travail. Chaque participant construit le morceau d’un ensemble plus vaste. Au moment de la réunion des pièces, on peut constater aisément si la communication, la cohésion d’équipe et la répartition des rôles sont au rendez-vous ».

Des projets viables et durables

L’occasion pour les participants de donner de la consistance à leurs idées balbutiantes, en conférant aux petits monticules de plastique un caractère métaphorique. Chaque pièce devient alors une analogie de leur projet, matérialisant la problématique posée, la solution apportée, la concurrence potentielle ou le mode de financement.

Réduire l’impact environnemental des touristes, valoriser le handisport…  Les pistes de travail des étudiants sont multiples. Des intervenants extérieurs les assistent tout au long du processus de création, leur apportent des connaissances théoriques, partagent leur expérience et tempèrent leurs ambitions. L’objectif poursuivi est d’affiner un plan d’action à la fois réalisable et rentable, à même de perdurer au-delà des Jeux de Paris 2024. « J’ai imaginé le projet Poséidon, explique Orphée, 22 ans, décidé à traiter une problématique de santé et d’écologie. Il consiste à installer, à proximité des stations de métro, des fontaines à eau construites en plastique recyclé. Leur design sera confié à des étudiants en école d’art, pour les rendre le plus identifiable possible ».

Une récompense à la clé

Ces points d'eau devraient répondre à un besoin d’hydratation en cas de canicule, tout en offrant une alternative aux bouteilles en plastique, sources de pollution. À l’image du jeune homme, chaque groupe a dû présenter, à l’issue de son travail, ses réflexions devant un jury composé de représentants de l’université et de membres du Département et de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hauts-de-Seine, partenaires de l’événement.

S’inscrivant parfaitement dans les attendus de l’exercice, le « projet Poséidon » s’est vu décerné le premier prix, synonyme pour Orphée d’une place offerte au sein de l’incubateur de Paris La Défense. Un espace privilégié, idéal pour l’approfondissement d’un projet entrepreneurial, grâce au réseau exceptionnel d’entreprises du quartier d’affaires.

Penché sur la protection des espaces verts et soucieux de limiter les déchets produits pendant la compétition sportive, un duo d’étudiants a, de son côté, remporté le Prix CCI 92. « Tous deux vont être soutenus pendant 3 à 4 mois par l’institution, explique Florence Cazeneuve. Ils pourront suivre un programme d’accompagnement sur la comptabilité, le marketing, le réseautage... C’est une chance extraordinaire, qui leur permettra d’arriver dans la vie active avec de l’expérience professionnelle. » De quoi tirer son épingle des Jeux.