Opéra d'été : l'art lyrique en plein air et sur grand écran

1 min 35 s de lecture

Culture Classique Musique

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En partenariat avec l'Opéra national de Paris, le Département et La Seine Musicale dans le cadre de L'Été en Seine, proposent deux soirées exceptionnelles avec la projection de deux grandes oeuvres du répertoire lyrique samedi 16 et dimanche 17 juillet. Des événements gratuits et en accès libre. Le programme.

En vue de la canicule annoncée en fin de semaine, le public aura le choix d'assister aux trois dernières projections de l’Eté en Seine en intérieur, dans la Grande Seine climatisée  ou de rester sur le parvis. L’entrée est gratuite sans réservation, dans la limite des places disponibles.  

♦ Samedi 16 juillet - 20h
LE PARC - MOZART / PRELJOCAJ
Dans cette pièce conçue pour le Ballet de l’Opéra en 1994, le chorégraphe Angelin Preljocaj réussit un subtil équilibre entre souffle classique, porté par la musique de Mozart, et modernité de son langage chorégraphique. Les décors ciselés évoquent l’élégance et la délicatesse des jardins « à la française » et les costumes s’inspirent de ceux du siècle des Lumières. Évoluant au gré d’une carte imaginaire du Tendre, guidés par d’étranges jardiniers, les danseurs s’éveillent à l’amour, de la rencontre aux jeux de séduction, de la timidité à l’attirance, de la résistance à la douceur de l’abandon dans l’envol d’un sublime pas de deux. Aujourd’hui encore, cette œuvre intemporelle interroge le cheminement des sentiments et explore les codes amoureux.

♦ Dimanche 17 juillet - 19h
AIDA - VERDI - LOTTE DE BEER

Créé à l’Opéra du Caire en 1871 pour célébrer l’ouverture du Canal de Suez, Aida nous plonge dans le fantasme d’une Antiquité reconstituée. Au coeur de l’intrigue, un choix impossible entre l’amour et le devoir patriotique : une princesse éthiopienne captive et un militaire égyptien trahissent leur peuple et défient une puissante rivale, s’unissant jusqu’à la mort. Marquée par le contraste entre un spectacle démesuré et la transition vers une dramaturgie de l’intimité, la partition de Verdi réussit à distinguer le drame intérieur de ses protagonistes de l’imposant cadre historique. L’oeuvre réunit les thématiques chères au compositeur : la nostalgie de la patrie perdue, la délivrance par la mort, l’opposition entre un présent décevant et un ailleurs idéalisé, le poids des pouvoirs religieux et politiques, éléments régulateurs d’un monde conçu comme un piège. La metteure en scène hollandaise Lotte de Beer, pour ses débuts à l’Opéra national de Paris, choisit de porter un regard critique sur la représentation européenne des peuples colonisés, nous incitant à repenser notre rapport aux productions esthétiques du passé et du présent.

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