Le nouveau musée Albert-Kahn ouvre le 2 avril

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Culture

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Musée départemental Albert-Kahn à Boulogne-BillancourtCD 92 / Olivier Ravoire
Avec la réouverture au public du musée départemental Albert-Kahn, le samedi 2 avril, l’Île-de-France compte désormais un musée d’images et de société de référence, nouvelle étape incontournable pour tous les publics en quête de connaissances et de sens, d’émotions et d’expérience sensible.

Dans l’écrin offert par l’ambitieux projet architectural signé du Japonais Kengo Kuma qui fait dialoguer le dedans et le dehors, c’est une programmation dynamique et déployée sur l’ensemble du site qui sera proposée aux visiteurs. Centrée sur l’héritage d’Albert Kahn, tant patrimonial (avec des collections d’images et végétales inestimables) que philosophique (au travers des valeurs d’humanisme et d’ouverture transmises par le banquier philanthrope) l’offre du nouveau musée départemental Albert-Kahn est résolument diversifiée, accessible à tous les publics, amateurs ou néophytes. Fortes de leur inscription dans l’histoire et leur résonance avec notre monde contemporain, les riches collections du musée les invitent à partager le monde et garder « les yeux grands ouverts ».


À Boulogne-Billancourt, aux portes de Paris, le nouveau musée départemental Albert-Kahn se déploie sur un site de quatre hectares, constitué par Albert Kahn à la fin du XIXe siècle, aujourd’hui Musée de France et inscrit au titre des Monuments historiques, qui comprend désormais un nouveau bâtiment aussi imposant que délicat, tourné vers la ville et ouvert sur le jardin.

Choisi dans le cadre d’un concours de niveau international, le projet de Kengo Kuma pour le musée accorde une place essentielle à la nature et crée un dialogue entre le nouveau bâtiment et les jardins, au travers d’un élément emprunté à l’architecture traditionnelle japonaise : « l’Engawa », espace limitrophe entre intérieur et extérieur. La réinterprétation de cet élément qui se développe sur l’ensemble des bâtiments permet de tisser un lien entre les différentes zones du site et de forger une identité, une cohérence, à l’ensemble, renforcé par l’écho permanent de matériaux choisis : bois clair, bambou, métal.
L’oeuvre de Kengo Kuma se définit également comme une synthèse entre Orient et Occident en réactualisant de nombreuses techniques traditionnelles japonaises, en accord avec l’environnement. 

 

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© CD 92 / Olivier Ravoire

Le vaste chantier de restructuration du musée a été voulu par le Département, propriétaire du site et des collections, dans la perspective d’une meilleure conservation et valorisation des collections, mais aussi d’une présentation renouvelée et d’un accueil des publics conforme aux exigences d’un musée du XXIe siècle.

En s’engageant dans ce projet structurant, avec un objectif assumé de démocratisation culturelle et de partage, le nouveau musée départemental Albert-Kahn souhaite s’imposer comme une institution culturelle de référence au niveau national et international et affirme son positionnement :
• un musée d’éducation à l’image et par l’image, tourné vers les questions de société où le débat, l’argumentation et l’échange collectif sensibilisent les publics à des problématiques sociales, environnementales ou esthétiques ;
• un musée profondément ancré dans un lieu - Boulogne-Billancourt, lieu de résidence du banquier philanthrope, son « campus » et son lieu d’expérimentation, de production et de diffusion de ses idées – mais qui regarde vers le lointain – le monde, objet de l’inventaire visuel des « Archives de la Planète» ;
• un musée qui accorde une place centrale à la question du végétal et du vivant, à sa connaissance et sa préservation – volonté qui s’incarne en premier lieu par le jardin, témoignage exceptionnel de l’art horticole au tournant du XXe siècle et miroir sensible du projet scientifique de son créateur.

L’identité du nouveau musée se développe ainsi autour d’une promesse centrale : transmettre et donner à comprendre ce projet de connaissance du monde au service du progrès et de l’entente entre les peuples ; et ce, non seulement par la contextualisation historique mais aussi par sa réactivation contemporaine qui donne à percevoir l’actualité des thématiques développées.

Pour donner le coup d’envoi d’une programmation exigeante et pluridisciplinaire, le musée rouvrira ses portes non seulement avec un parcours permanent inédit, proposant une expérience de visite sensible et immersive entre espaces intérieurs et jardins, collections photographiques, cinématographiques et végétales, mais aussi avec une exposition temporaire inaugurale intitulée « Autour du Monde. La traversée des images, d’Albert Kahn à Curiosity ». Celle-ci embarquera les visiteurs dans un voyage aux origines des Archives de la Planète, en proposant une traversée des collections du musée et une exploration des représentations du voyage à travers la photographie et le film depuis le début du XXe siècle jusqu’à nos jours, avec pour incarnations contemporaines des oeuvres de Bernard Plossu, Catherine Hyland, Denis Roche, Corinne Vionnet, Marcus deSieno...